Il est vraiment important de réduire notre exposition aux toxiques environnementaux, car les études scientifiques mettent de plus en plus en évidence que même à faibles doses, ces molécules peuvent occasionner de graves troubles de santé. Les toxiques qui nous entourent ont presque tous des répercussions sur notre système endocrinien. Et s’ils agissent à de très faibles doses, il faut se rappeler que l’ensemble de notre corps lui aussi fonctionne grâce à des doses infimes d’hormones et de neuromédiateurs sans lesquels nous ne pourrions vivre.
Tout le monde a entendu parler du BPA (bisphénol A) qui n’est qu’un perturbateur endocrinien parmi beaucoup d’autres.
L’azodicarbonamide (ADA) ou azoformamide est répertorié en Europe sous le numéro E927a. Il y est actuellement interdit excepté en Amérique du Nord. Il servait comme conditionneur de pâte de céréales (pâte à lever), il était utilisé contre le vieillissement et pour le blanchiment des farines. La quantité utilisée ne devait pas dépasser 2,05 grammes par 50 kg de farine (0,0045 % = 45 ppm).
Bizarre…
Ce même additif est utilisé comme agent gonflant pour améliorer l’élasticité de tapis de yoga, des caoutchoucs de chaussures, et d’autres matériaux comme le cuir synthétique.
Ingéré, il est évidemment très dangereux, mais la contamination par le toucher est elle aussi réelle. Notre peau est l’organe des sens le plus étendu du corps. Au contact de tels produits, les particules toxiques migrent au travers de la peau. Elles rejoignent alors la circulation sanguine. Elles pourraient être à l’origine d’hyperactivité, d’insomnies, d’asthme ou d’une mauvaise assimilation de la vitamine E. Mais plus gravement, sur le long terme elles peuvent déclencher des maladies chroniques telles que des cancers.
Un rapport de l’Environmental Working Group (EWG) a constaté que cet additif est encore utilisé par de très grandes marques dans près de 500 aliments (pains, baguettes, tortillas, hamburgers et hot-dog, brioches, pizzas, pâtisseries, etc.) aux États-Unis.
Aux États-Unis, un groupe de consommateurs a fait circuler une pétition pour demander l’interdiction de cet additif pour un usage alimentaire.
Le conservateur E236 ou acide formique et ses dérivés est considéré comme cancérigène et toxique pour les reins. Interdit dans de nombreux pays, dont la France et la Belgique. Il serait pourtant encore utilisé dans le fromage « Provolone »…
Il est également utilisé dans le secteur pharmacomédical et cosmétique, mais aussi dans l’industrie du textile, des solvants…
L’hydroxyanisol butyle (BHA – E320) et le butylhydroxytoluène (BHT – E321) sont deux additifs alimentaires qui protègent les aliments gras contre l’oxydation. Ils sont donc utilisés comme conservateurs alimentaires et utilisés dans les cosmétiques. Classés parmi les cancérigènes en Californie, ils sont interdits dans certains pays comme le Japon où l’on s’inquiète de leur toxicité et de leur activité œstrogénique. On les retrouve pourtant encore dans certains emballages alimentaires, et aussi dans certains aliments préparés.
Suspecté d’avoir des effets cancérigènes et de perturber les hormones sexuelles
on a constaté qu’il induit une diminution de la fertilité sur plusieurs espèces animales. Vivement déconseillés chez les femmes enceintes ou allaitantes ainsi que chez le jeune enfant. Ils seraient inducteurs d’hyperactivité, d’asthme, d’urticaire, d’insomnie, de troubles du foie et de cancer. On a constaté qu’ils provoquent une diminution de la fertilité sur plusieurs espèces animales.
La gomme-laque ou Résine de shellac, E904 est aussi un agent de glaçage alimentaire.
Le shellac
Elle est une résine polyester obtenue à partir d’une sécrétion résineuse de l’insecte Laccifer (Tachardia) lacca Kerr (Fam. Coccidae). La gomme-laque blanchie est obtenue par dissolution du lac dans du carbonate de sodium aqueux. Elle est ensuite blanchie à l’hypochlorite de sodium autrement dit à l’eau de Javel (autre perturbateur endocrinien). Ce lac blanchi est ensuite précipité dans une solution diluée d’acide sulfurique, et ensuite séché.
Elle est autorisée en quantités non-limitées (quantum satis) sur les confiseries (décorations), dans les chewing-gums, les fruits et les légumes frais, les compléments alimentaires, les cafés, les thés et les infusions… Cette substance possède donc des usages aussi variés que les cosmétiques, les comprimés et les gélules pharmaceutiques, l’alimentaire ou encore que les laques et les vernis, les cires à cacheter, les encres, les anciens disques phonographiques, les pâtes à papier ou les finitions de cuirs.
Tous les additifs du E214 (P-hydroxybenzoate d’éthyle) au E219 (méthyle P-hydroxybenzoate de sodium) sont dérivés de l’acide benzoïque E210, c’est-à-dire du benzène, une molécule issue de la pétrochimie. Cette famille des parabènes fait office de conservateurs alimentaires. Ces conservateurs chimiques sont toxiques et n’ont rien de comparable aux sources naturelles contenues dans certains végétaux.
Sous le code E284 se cache l’acide (ortho) borique reconnu comme un conservateur dangereux utilisé dans le caviar et dans certains bains de bouche. Il compte de nombreuses utilisations industrielles et est utilisé dans des produits de consommation courante en tant que biocide, notamment dans les produits d’hygiène corporelle et les cosmétiques. Il est aussi présent dans les jouets en plastiques, les adhésifs, les lubrifiants et dans le vaccin HPV.
L’INRS (un organisme de contrôle de la santé et de la sécurité du travail) note : « Le fœtus en développement et les testicules sont les principales cibles de l’acide borique chez de nombreuses espèces ».
Quand on analyse cette liste de plus près, on peut se dire qu’au nom du « progrès », on nous fait vraiment avaler n’importe quoi….