Les bébés de mères qui n’ont pas assez consommé d’acides gras oméga-3 (DHA) pendant la grossesse ont un développement neurologique moins rapide. C’est ce que vient de démontrer une nouvelle étude scientifique.
Les chercheurs ont voulu déterminer si un régime pauvre en DHA chez les femmes enceintes contribue à un mauvais développement de l’enfant. Ils ont donc comparé le développement des bébés de femmes consommant beaucoup de DHA par rapport aux mères ayant un régime alimentaire normal. Un groupe de 67 femmes enceintes prenant 400 mg par jour de DHA pendant les 16 dernières semaines avant l’accouchement et un autre groupe de 68 femmes prenant un placebo ont fait partie de l’étude.
Les chercheurs ont évalué l’acuité visuelle des nourrissons des deux groupes à l’âge de deux mois. Le test de vision consistait à évaluer la capacité à distinguer des lignes de différentes largeur, une méthode d’évaluation classique pour mesurer la maturité neurologique des nourrissons.
Les résultats indiquent que les bébés des mères qui ont pris de la DHA ont une meilleure acuité visuelle que ceux du groupe placebo. Cette étude vient donc confirmer l’intérêt d’une supplémentation en acides gras oméga 3 de type DHA chez les femmes enceintes.
Il faut donc bien distinguer les deux types d’acides gras oméga 3 : DHA et EPA. Les nombreux effets bénéfiques attribués aux oméga 3, tant sur le plan cardio-vasculaire que sur le plan de la santé mentale, sont en effet dus à l’EPA. Les adultes ont donc intérêt à consommer un oméga 3 beaucoup plus riche ne EPA qu’en DHA (rapport 7 EPA pour 1 DHA). Seules les femmes enceintes doivent privilégier la prise d’un oméga 3 plus riche en DHA (rapport 3 EPA pour 2 DHA).
Par le Dr Thierry Schmitz