Il s’agit d’un déséquilibre hormonal durant la deuxième partie du cycle. Il touche 70 % des femmes à des degrés divers entre la puberté et la ménopause. Ce syndrome est souvent en relation avec une mauvaise alimentation.
On sait depuis longtemps déjà que l’alimentation, en intervenant dans la production d’œstrogènes, influence les menstruations. La preuve a également été faite que les glucides jouent un rôle déterminant dans le syndrome prémenstruel (SPM). Si, lors de cette période, vous souffrez :
- d’anxiété, de mouvements d’humeur, d’irritabilité et de tension : mangez davantage d’aliments riches en vitamine E, vitamines du groupe B (particulièrement la vitamine B6) et en magnésium.
- de constipation : augmentez votre ration de fibres.
- de gonflements : les seins gonflés et douloureux, les chevilles, les doigts et l’abdomen enflés : supprimez le sel pendant les trois jours qui précèdent habituellement le début de vos symptômes. La sensibilité des seins peut refléter un besoin de davantage d’acides gras essentiels.
- d’envies de sucre, de lassitude, de palpitations, de faiblesse et de maux de tête, de dépression, de crises de larmes, de confusion mentale et d’insomnie,
- ou encore si vous avez de l’acné avant vos règles : augmentez votre ration en zinc.
Consommez davantage d’aliments riches en vitamines A, C, E, du groupe B (particulièrement la vitamine B6), en fer, en chrome, en zinc et en magnésium. Rappelons que la vitamine B6, le magnésium et le zinc stimulent l’emploi de l’acide linoléique ; par contre, l’alcool et les graisses saturées peuvent gêner son métabolisme. Les jeunes femmes opteront donc de préférence pour les graisses mono-insaturées -l’huile d’olive par exemple- qui constituent dans ce cas le meilleur investissement qui soit.
Il semble également qu’un apport plus important de calcium réduise l’ensemble de ces symptômes. Réduisez votre ration de glucides raffinés et de graisses animales. Les aliments pauvres en protéines et riches en tryptophane peuvent vous rendre service. L’alcool a tendance à aggraver le SPM ainsi que tout autre excitant tels le tabac, le café, le thé, le cacao, le coca-cola. Quelques femmes ont une sensibilité alimentaire qui accentue leurs symptômes. Il est alors important d’identifier vos aliments « coupables ».
Judith Wurtman a noté que les femmes les plus sévèrement affectées par le SPM étaient aussi celles qui consommaient le plus d’aliments riches en glucides : sucreries, brioches, pâtes, salades de pommes de terre. Ce besoin marqué d’hydrates de carbone ne se manifestait toutefois que durant la période prémenstruelle. Elle a constaté, par exemple, qu’après avoir absorbé deux tasses de flocons de maïs arrosés de lait artificiel à faible teneur en protéines, les femmes qui se sentaient déprimées, agressives, hostiles, fatiguées ou irritables retrouvaient en moins d’une heure leur bonne humeur.
Wurtman présume que les glucides stimulent la production de sérotonine, un neurotransmetteur qui stimule l’humeur. Les femmes ne devraient donc pas inhiber ce goût pour les glucides qu’elles ressentent durant la période précédant leurs règles. « Ce besoin incontrôlable de sucre n’est pas la cause du SPM, mais un remède, qu’elles ressentent le besoin de s’autoadministrer de façon tout à fait naturelle ».
N’absorbez pas n’importe quel glucide : pour soulager en douceur le SPM, des médecins britanniques ont eu l’idée de mettre au point un régime spécialement adapté au traitement des malaises qui y sont liés. Le régime en question consiste à ingérer de petites portions d’aliments riches en amidon (pain, pommes de terre, pâtes, avoine ou riz) toutes les trois heures, puis moins d’une heure avant le coucher et après le lever. Il semble que ce régime aide à maintenir un taux de glucose sanguin satisfaisant durant le jour. Des intervalles trop longs entre les moments où sont ingérés les hydrates de carbone causent des chutes et des élévations du taux de glucose sanguin entraînant la libération d’adrénaline et, par le fait même, une sous-utilisation de la progestérone.
L’envie de sucre et d’autres sources d’hydrates de carbone, très fréquente chez les femmes atteintes du SPM serait, selon eux, une façon naturelle d’élever le taux de glucose sanguin et de ramener le taux de progestérone à un niveau normal, ce qui aurait pour effet d’amoindrir les symptômes.
— PROTOCOLE NATUREL DE TRAITEMENT DU SYNDROME PRÉMENSTRUEL
Yam Crème (bien dosée à 16% de disogénine minimum): 1/4 de cuillère à café en application cutanée sur les avant-bras, du 14ème jour jusqu’aux règles.
HOMÉOPATHIE * :
— Folliculunum 9 CH : 1 dose le 7e, 14e et 21e jour du cycle pendant 6 mois.