D’après une étude américaine cette fois, le brocoli protégerait également contre les inflammations respiratoires provoquées entre autres par l’air pollué que l’on respire. Les personnes fragiles des poumons sont généralement victimes d’inflammations respiratoires se traduisant par de l’asthme, des bronchites asthmatiformes ou des bronchites chroniques.
Durant l’étude, les participants ont été soumis à différents régimes alimentaires. Pendant trois jours, le premier groupe a mangé quotidiennement plus de 100g de brocoli broyé. Le deuxième, considéré comme le groupe placebo a mangé la même quantité de germes de luzerne.
Chez les participants du groupe consommant du brocoli, les chercheurs ont observé un taux d’enzymes « de phase 2 » deux fois plus élevé que chez les participants du groupe placebo. Ces enzymes « de phase 2 » aident à lutter contre les diverses agressions quotidiennes comme l’air pollué ou la fumée de cigarette, qui sont bien souvent à l’origine des inflammations respiratoires telles que l’asthme ou la rhinite allergique.
Rappelons que cet ensemble de vertus positives du brocoli s’explique par le fait qu’il contient des glucosinolates qui sont transformés en sulforaphanes lors de la mastication. La luzerne par contre est dépourvue de cette substance.
Le brocoli protège vos yeux
La dégénérescence de la rétine est bien entendu liée à l’âge, mais elle résulte des dégâts occasionnés par l’accumulation de certains déchets métaboliques qui génère un le stress oxydatif. La rétine est un tissu très sensible et particulièrement vulnérable du fait de son exposition à la lumière. Elle est le siège d’un métabolisme important qui, comme tout métabolisme, entraîne la production de déchets. Déchets qu’il faut bien entendu éliminer et dont il faut se protéger. C’est ce que fait le sulforaphane qui protège l’ensemble des cellules du stress oxydatif.
Le brocoli, le légume élu roi des protecteurs
Actuellement, de très nombreux chercheurs s’accordent sur l’importance d’une substance appelée sulforaphane, particulièrement présente dans le brocoli. Cette substance stimule les mécanismes naturels de défense qui protègent différents systèmes essentiels de notre corps. Cette action protectrice s’exerce aussi bien au niveau des artères, de l’estomac, des yeux que sur les poumons, et aussi en prévention des cancers.
Le brocoli protège vos artères
L’ensemble des artères ne s’encrasse pas de manière uniforme. En effet, dans les parties où le débit sanguin est plus lent, les dépôts ont tendance à s’accumuler de manière plus importante, donnant lieu à des plaques d’athérome, pouvant être à l’origine, entre autres, des infarctus ou des thromboses.
Au sein de notre corps, il existe une protéine protectrice nommée Nrf2. Cette dernière est malheureusement inactive dans les zones à risques du système circulatoire. C’est donc ici que le sulforaphane prend toute son importance puisqu’il activerait la production de cette protéine Nrf2 protectrice, et préventive des mécanismes inflammatoires, et ce, même dans les zones à risques.
Le brocoli contre l’ulcère gastrique et l’helicobacter pylori
Une équipe de chercheurs japonais vient de démontrer que le brocoli permet de lutter contre les infections à helicobacter pylori, cette bactérie souvent présente en cas d’ulcères de l’estomac et qui favoriserait le cancer de cet organe.
Pendant 8 semaines, les chercheurs ont suivi 48 personnes déjà porteuses de cette bactérie. Les participants ont été divisés en deux groupes : l’un consommant 70 grammes quotidiens de pousses de brocoli, l’autre groupe l’équivalent de pousses de luzerne.
Les résultats démontrent une diminution sensible des infections par helicobacter pylori dans le groupe qui mangeait du brocoli. Cette action serait vraisemblablement accentuée et entretenue par une consommation plus longue et régulière de pousse de brocoli. On en revient une nouvelle fois aux vertus du sulforaphane, qui d’après les scientifiques serait responsable de cette différence significative entre les 2 groupes témoins.
Rappelons que si l’on diminue la présence de l’helicobacter pylori, on diminue par la même occasion le risque de développement des cancers gastriques.
Les chercheurs ajoutent que le rôle protecteur des brocolis résulterait d’une action synergique de plusieurs substances contenues dans ce légume. Il serait donc préférable de consommer directement les pousses de brocolis, plutôt que de prendre des compléments alimentaires à base de sulforaphane.
L’action protectrice du brocoli
Paul Talalay, chercheur à université Johns Hopkins de Baltimore dans le Maryland est mondialement reconnu pour ses travaux dans le domaine de la chimio-protection par rapport au cancer. Il explique que les mécanismes de protection contre le cancer sont exécutés grâce à des enzymes codées par certains gènes.
L’ensemble des maladies chroniques et des dégénérescences est en partie provoqué par l’agression permanente des cellules par les radicaux libres, ces particules très agressives et très nocives pour nos cellules et qui résultent des processus d’oxygénation. Pour Paul Talalay, il existe d’autres éléments très réactifs qu’il appelle les électrophiles. Les composés électrophiles sont des résidus chimiques chargés positivement et qui, de ce fait, sont attirés par la charge négative portée par la molécule d’ADN, qui contient le code génétique. Les électrophiles s’y attachent et l’altèrent. Nos cellules sont ainsi continuellement agressées à la fois par les radicaux libres et les électrophiles.
Il s’agit là de l’une des raisons qui fait que nos gènes ne fonctionnent pas toujours de manière idéale et pour pallier cette déficience il faut les stimuler. Les crucifères contiennent une molécule chimique, le sulforaphane qui stimule précisément ces gènes et augmente ainsi l’efficacité de ces enzymes de phase 2, anti-cancer et protectrices.
Paul Talalay et toute son équipe ont émis l’hypothèse que les enzymes de phase 2 non seulement élimineraient les électrophiles, mais qu’en plus, elles neutraliseraient les radicaux libres, et pourraient donc être considérées comme des antioxydants.
L’organisme humain est protégé par plusieurs mécanismes et par de nombreux nutriments qui agissent en parallèle et en synergie.
De petites molécules protectrices comme les vitamines C, E ou les caroténoïdes (lycopène) doivent être apportées par l’alimentation puisque nous ne savons pas les synthétiser. Leur durée de vie est brève puisqu’une fois qu’elles ont neutralisé les radicaux libres, elles sont détruites. Il existe également un cycle chimique au sein du corps qui est responsable de la fabrication du glutathion, qui intervient également pour protéger les cellules de notre organisme. Les enzymes de phase 2 agissent au second plan par rapport aux 2 processus précédents, mais elles agissent aussi comme des antioxydants. Elles interviennent de manière indirecte et leur durée de vie est plus longue. En fait, ces enzymes fonctionnent en permanence, mais ce qu’il est intéressant de savoir, c’est que leur niveau d’activité peut être augmenté grâce à certains composés chimiques présents dans de nombreuses plantes et notamment par le sulforaphane des brocolis et des crucifères.