Le régime cétogène n’est pas quelque chose de nouveau. En effet, il a été mis en place dans les années 20 pour aider les patients souffrant d’épilepsie mais aussi d’autres pathologies. Depuis quelques années, il a été détourné de son rôle initial pour être utilisé à des fins d’amaigrissement mais plus encore, il aurait de nombreux bienfaits pour la santé. Voyons ensemble en quoi consiste cette fameuse diète cétogène !
Régime cétogène : petit historique
Dans les années 20, des chercheurs ont découvert que le fait de diminuer fortement l’apport en glucides sur une journée (moins de 50g) et d’augmenter l’apport en lipides (graisses) et en protéines avait un effet direct sur l’épilepsie, diminuant la fréquence et la sévérité des crises.
Le régime cétogène, aussi appelé Keto, modifie le métabolisme du corps, provocant ce qu’on appelle une « cétose », un état pathologique provoqué par l’accumulation, dans l’organisme, de substances produites par la dégradation des graisses : les corps cétoniques. Ceux-ci servent de carburant pour le cerveau et ont une action anti-convulsive sur ce dernier.
Pendants de nombreuses années, le régime cétogène fut oublié au profit de l’essor important des médicaments pour traiter l’épilepsie mais depuis les années 90, on y revient de plus en plus.
Le fait que la diète cétogène provoque une forte destruction des graisses l’a rendu assez populaire ces dernières années auprès des adeptes des régimes amaigrissants.
Régime cétogène : en pratique, cela donne quoi ?
Dans un régime alimentaire équilibré, la principale source d’énergie de notre corps provient des glucides que nous ingérons. Ceux-ci représentent environ 50 % de nos apports journaliers. Quand les réserves de glucides sont épuisées, comme lors d’un effort d’endurance, notre corps commence à puiser dans nos réserves de graisses, permettant ainsi de nous affiner.
Dans le régime cétogène, on change le carburant principal (glucides) pour faire de nos réserves de graisses la première source d’énergie utilisée par notre organisme. En réduisant les apports en glucides (max 2-3 % des apports journaliers) et en augmentant les apports en graisses (75-80 % des apports journaliers), le corps va utiliser ces graisses en les transformant en énergie grâce à des molécules appelées « corps cétoniques » ; notre corps rentre dans ce qu’on appelle un état de « cétose ».
Lorsque l’on est en cétose, les graisses ingurgitées vont être directement utilisées, ayant un effet bénéfique sur la perte de poids.
Attention cependant de ne pas tomber dans l’excès. En effet, en apportant autant de graisses à notre corps, on est plus vite écœuré et on peut ressentir certains désagréments comme des maux de tête, des nausées, de la fatigue, … entraînant une perte d’appétit.
De plus, ce régime complètement déséquilibré ne peut pas être tenu sur du long terme sans risquer de carences.
Attention également à bien équilibrer bonnes et mauvaises graisses pour ne pas augmenter les risques de maladies cardio-vasculaires, l’hypertension et le mauvais cholestérol. Bien équilibré, le régime cétogène peut même permettre de réduire le cholestérol LDL au profit du bon cholestérol (HDL). Mais pour cela, il faut privilégier les poissons et les produits de la mer, ainsi que les huiles végétales.
Il présente cependant un avantage pour notre santé, car en diminuant la consommation de sucres, notre glycémie est beaucoup plus stable et les risques d’hypoglycémie réactionnelle quasi nuls.
Mais que mange une personne pendant une diète cétogène ?
La première règle est de réduire fortement l’apport en glucides (max 50g/jour). On supprime donc les collations sucrées, les féculents, le chocolat, … Les seules sources de glucides tolérées sont les fruits, les légumineuses et les légumes riches en sucres comme la patate douce, les tomates et les betteraves. Ceux-ci doivent cependant être consommés de manière très exceptionnelle.
Il faut ensuite augmenter les apports en lipides et en protéines, c’est pourquoi il est conseillé de consommer régulièrement les aliments suivants :
- Viande
- Volaille
- Poissons et produits de la mer
- Charcuterie
- Fromages
- Yaourts grecs (attention, les autres yaourts sont à éviter)
- Beurre
- Huile végétales
- Oléagineux (noix, noisettes, amandes, pistaches, noix de cajou, …)
- Avocat
- Légumes verts feuillus (chou vert, chou kale, brocoli, épinards, …)
- Huile de coco.
L’huile de coco est une graisse saturée mais qui est reconnue comme étant bénéfique pour nos artères. De plus sa digestion entraîne une production rapide de corps cétoniques. Il s’agit donc d’un aliment très intéressant en cas de diète cétogène.
Attention cependant de limiter la consommation d’omega 6, pro-inflammatoires et favorisant les maladies chroniques. On le retrouve entre autres dans le sésame et l’huile de pépin de raisin.
En conclusion, ce régime a des effets vraiment bénéfiques sur certaines maladies comme l’épilepsie mais aussi alzheimer et Parkinson. Si vous souhaitez l’adopter en vue de réduire certains effets de ces maladies, je ne peux que vous le conseiller.
Cependant, dans le but de perdre du poids, ce régime est à mon sens à éviter car il est très loin de l’équilibre nutritionnel, trop peu d’études sur les effets à long terme ont été réalisées et le moindre petit apport en sucre peu vous faire reprendre le poids perdu, voire plus.