La vision mécaniciste et alarmiste de la médecine allopathique nous éloigne bien trop de la nature et nous a fait oublier qu’elle est bien faite ! En effet, le corps possède toute une série de mécanismes de défense naturelle qu’il peut mettre en place face aux diverses infections ou agressions.
Cette hyperthermie qui est induite par le corps est donc un mécanisme de défense qui permet de lutter contre les infections virales ou bactériennes puisque la plupart de ces micro-organismes meurent au-delà de 38,5 ou 39°.
Cette hausse de température corporelle entraîne également une accélération du métabolisme de base, ce qui va stimuler les fonctions circulatoires sanguines et lymphatiques.
La circulation qui s’accélère permet aux agents de défense (globules blancs : macrophages, leucocytes, etc.) d’arriver plus rapidement sur le lieu du foyer infectieux. Mais l’élimination des toxines (notamment bactériennes libérées par la mise à mort des bactéries) s’effectuera aussi plus rapidement. C’est pour cela que les urines apparaîtront plus chargées, plus colorées et plus odorantes.
La fièvre qui accentue le phénomène de transpiration (sueurs plus importantes) entraîne ainsi un drainage par la peau, l’un des plus importants émonctoires du corps.
Mais ce n’est pas tout…
La fièvre a aussi la capacité d’inhiber les enzymes digestives. C’est pour cela que l’on n’a généralement pas faim lorsque l’on est fiévreux. Il est donc déconseillé de se forcer à manger puisque les enzymes sont en partie indisponibles, la digestion ne s’effectuera pas correctement.
Il faut savoir que la digestion est l’un des processus physiologiques les plus gourmands du point de vue énergétique. Ce processus mis au repos permet au corps de mobiliser un maximum d’énergie afin de la mettre à disposition du système immunitaire pour qu’il puisse lutter contre l’infection.
En effet, la mobilisation de l’ensemble des systèmes de défense demande une énergie colossale à notre corps. Il faut donc suspendre certains processus physiologiques qui permettent d’épargner de l’énergie qui restera ainsi disponible pour le processus de guérison.
Le processus de guérison de manière globale représente aussi un énorme coût énergétique pour la personne malade. Il est donc tout à fait normal qu’une personne malade soit fatiguée et si elle veut guérir rapidement, il est impératif qu’elle dorme. La guérison sera d’autant plus rapide que l’organisme jeûne et se repose.
La fièvre en elle-même ne constitue que rarement une menace pour la vie.
Le danger viendra plutôt du fait que l’on interrompt ou que l’on empêche artificiellement la mise en place de cette autodéfense naturelle et que l’on entrave ainsi gravement le processus naturel de guérison.
Si l’on veut donner toutes les chances au corps de guérir seul et rapidement, il faut donc éviter d’enrayer la fièvre et plutôt recommandé d’épauler son action.
Tant qu’elle reste en deçà de 39 C °, la faire chuter avec des antipyrétiques (médicaments qui luttent contre la fièvre) est donc une mauvaise idée. On luttera contre la fièvre uniquement si elle dépasse 39° et qu’apparaissent agitation et confusion.
Bien sûr, certains enfants sont plus fragiles que d’autres, mais il est rare que les convulsions apparaissent au-dessous de 39°.
Si l’on souhaite diminuer la fièvre de manière douce et naturelle, il existe plusieurs possibilités qui permettent de rafraîchir le corps :
- Envelopper les mollets ou la tête (front et nuque) avec un linge froid.
- Prendre ou donner un bain frais ou froid à 2 degrés en dessous de la température du corps durant 20 minutes. Cela permet de diminuer la température de 1 degré pour quelques heures.
- En 1ère l’élimination par les intestins et de refroidir le corps.
Afin d’aider le corps dans sa lutte contre les germes pathogènes viral ou bactérien, on peut bien évidemment avoir recours aux huiles essentielles qui épauleront et renforceront les mécanismes naturels de défenses du corps.
Dans les civilisations anciennes, la fièvre s’apparentait à une sorte d’initiation ou d’évolution spirituelle accompagnée d’une manifestation de l’esprit de Lumière. Du point de vue psychologique, la fièvre renforce le développement de la personnalité. Souvent, l’entourage constate qu’après une fièvre ou une maladie, une fois rétabli, l’enfant a grandi ou mûri.
Rappelons-nous donc que la fièvre n’est qu’un symptôme salutaire parmi d’autres et … qu’elle fait partie du processus de guérison !
Il est évident que si la fièvre est trop forte (au-delà de 39,5 C °) et qu’elle persiste durant 3 jours à cette température, il est vivement recommandé de consulter un médecin afin qu’il aétablisse un diagnostic.