De gevaren van bepaalde drugs

Si vous suivez l’actualité, vous avez sûrement entendu que certains médicaments viennent d’être retiré de la vente au cours du mois de février. C’est le cas du fameux antitussif « Pneumorel » dont le principe actif, le « fenspiride », aurait un effet sur la survenue de troubles du rythme cardiaque.

Nous avons donc décidé de nous pencher sur la question afin de voir si tous ces médicaments en vente libre ou disponibles sur ordonnance, ont réellement un effet positif sur notre santé.

Des médicaments oui, mais pourquoi ?

Tout au long de l’année, on voit arriver de nouveaux médicaments sur le marché. Ils sont « soi-disant » révolutionnaires, nouvelle génération, etc … Mais à y regarder de plus près, la liste des effets secondaires est de plus en plus longue. Alors pourquoi une telle explosion ?

De l’utilité de certains médicaments…

ToAu départ, un médicament sert à soigner une maladie ou à en diminuer les effets indésirables. Or, dans notre mode de vie actuelle, dans une société qui nous demande en permanence d’être à 100 % de nos capacités, il n’y a plus de place pour la maladie et ses symptômes. Nous nous retrouvons donc à la recherche, non pas de médicaments nous aidant à guérir (cela prend trop de temps), mais plutôt à la recherche de médicaments « occultant » les symptômes de ces maladies. On fait disparaître la fièvre, or cette augmentation de notre température corporelle nous aide à mieux lutter contre la maladie ; on prend des médicaments qui stoppent notre transit en cas de gastro-entérite, empêchant les toxines de sortir de notre organisme, etc… Tout cela rend ces fameux « médicaments miracles » non indispensables et inutiles dans le processus de guérison.

… à leurs effets secondaires

Penchons nous maintenant sur la liste des effets secondaires. Quand on fait la balance entre les effets bénéfiques et les effets secondaires de certains produits, force est de constater que certains produits sont plus dangereux qu’utiles.

De plus, bien souvent, un médicament équivalent ayant la même, voire une efficacité supérieure, existe déjà sur le marché. Or ces médicaments ont bénéficié d’une autorisation européenne avant de se retrouver dans nos pharmacies. L’Europe a même décidé de simplifier les conditions d’autorisation de mise sur le marché des médicaments (AMM).  

Les délais d’obtention sont réduits, la durée d’exclusivité des brevets a été augmentée et le niveau d’exigence des agences du médicament et de la sécurité sanitaire des malades a été diminuée. Cela nous amène à la question suivante : Qu’est ce qui motive la mise sur le marché d’un tel produit ? Ne serait-ce pas plutôt les bénéfices financiers que la santé des malades ?

Le magasine Prescrire a établi, début 2019, la liste des médicaments « plus dangereux qu’utiles », qu’il faut « écarter pour mieux soigner ». Il s’agit principalement de médicaments qui exposent à des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils apportent ; de médicaments dont l’utilisation est dépassée, d’autres médicaments avec une balance bénéfices-risques plus favorables ayant été mis sur le marché ; de nouveaux médicaments ayant une balance bénéfice-risque moins favorable que son équivalent déjà présent sur le marché ; et pour finir, de médicaments dont l’efficacité n’a pas été  prouvée et dont les effets secondaires sont particulièrement graves.

les dangers de certains médicaments

Les spécialités médicales les plus concernées par ces médicaments aux effets secondaires plus importants que les bénéfices sont :

– La médecine de la douleur

– La psychiatrie

– La cancérologie

– La cardiologie

– La pneumologie – ORL

Médecine de la douleur

Certains anti-douleur ou anti-inflammatoires augmentent les risques cardio-vasculaires (infarctus, insuffisance cardiaque), les risques d’eczéma et de troubles digestifs.

C’est le cas du diclofénac (Voltarène).

Le Paracétamol quant à lui est souvent insuffisant.

Il est donc recommandé d’opter pour de l’ibuprofène ou du naproxène, en utilisant la plus petite dose possible sur une durée la plus courte possible.

Psychiatrie

Certains médicaments sont moins efficaces que d’autres tout en exposant le patient à des risques graves comme des hépatites, des accès d’agressivité, des suicides, des troubles du rythme cardiaque ou des atteintes cutanée.

Cardiologie

Des médicaments hypo-cholesterolémiants comme le bézafibrate, le ciprofibrate ou le fénofibrate, ne préviennent pas contre les accidents cardio-vasculaires mais ont de nombreux effets indésirables cutanés, hématologiques et rénaux.

Pneumologie – ORL

Il s’agit surtout de médicaments contre le rhume et les antitussifs. Leurs effets indésirables sont en général disproportionnés par rapports aux bénéfices.

C’est le cas entre autre des décongestionnant à base de d’éphédrine, de naphazoline ou de pseudoéphédrine. Ils exposent à des troubles cardiovasculaires graves.

Les médicaments contre les maux de gorge comme le Muxol ou le Bisolvon sont aussi concernés. Ils peuvent provoquer des réactions anaphylactiques ou des réactions cutanées graves.

Certains corticoïdes sous forme de pulvérisateur comme le tixocortol peuvent quant à eux, provoquer des réactions allergiques.

Il est donc plus que recommandé de bien lire la notice avant de prendre un médicament et dans le cas où les effets indésirables sont trop nombreux ou sont trop graves, demandez à votre médecin ou pharmacien si des alternatives existent.

Sarah Garny 4 maart, 2019
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