Déjà employé par les Incas et autres peuples indigènes pour soigner les blessures et contrer les fatigues chroniques, le Lapacho a plus d’un tour dans son sac. Découvrez dans cet article tous les bienfaits de cet arbre aux multiples vertus thérapeutiques.
Lapacho, description botanique
Le Lapacho ou Tabebuia Avellanedae en latin, est un arbre de la famille des bignoniacées originaire des zones tropicales d’Amérique du Sud, de l’Argentine au Brésil et au Pérou. Le Petit Larousse des plantes qui guérissent le présente comme suit : « Il possède de larges feuilles opposées et de grandes fleurs pourprées à corolle en tube qui paraissent avant les feuilles Le fruit est une longue et mince capsule. »
Histoire du Lapacho
Depuis des siècles, le lapacho est considéré comme un arbre salvateur dans ces contrées. Il soulage de nombreux maux dont ceux que nous allons vous présenter plus bas. Les seules recherches qui ont été menées sur cette plante et plus particulièrement sur son écorce ont eu pour but d’isoler la molécule anti-cancéreuse en vu de breveter un médicament. Il n’y a donc pas beaucoup de résultats scientifiques corroborant les effets démontrés de manière empirique. Cependant, le lapacho est encore utilisé de nos jours au Brésil avec succès auprès des populations locales pour les problématiques les plus courantes.
Par ailleurs, cet arbre est empreint de la culture traditionnelle des chasseurs amazoniens car son bois sert à la confection des arcs : « pau d’arco » signifiant arc de chasse et aussi l’autre nom désignant le lapacho au Brésil.
Les principaux constituants du lapacho
Le lapacho possède dans son écorce des naphtoquinones dont la lapachonone et la bêta-lapachone.
Il est intéressant de souligner que beaucoup de plantes médicinales des pharmacopées traditionnelles des peuples indigènes du monde entier contiennent des naphtoquinones.
Lapacho et cancer
Dans les années 60, différentes études américaines s’ intéressent et démontrent les effets anti-cancéreux du lapacho sur les rats. Malheureusement, dès lors que celui-ci fut administré aux humains, ces derniers rapportèrent des effets secondaires, interrompant ainsi les tentatives de traitement. Ce n’est qu’à la fin des années 90 que la bêta-lapachone fut isolée. Cette molécule se révélera tout aussi intéressante et efficace sans les effets secondaires.
La bêta-lapachone empêcherait l’accroissement des cellules cancéreuses dans les cas de cancer de la prostate, du poumon, du pancréas, de la gorge . Par ailleurs, il rendrait ces mêmes cellules plus sensibles aux radiations.
Propriétés anti-inflammatoires du lapacho
Les propriétés anti-inflammatoires du lapacho n’ont pas été autant étudiées que celles anti-cancéreuses. Cependant, il a été montré qu’il agissait sur la réduction de l’expression pro-inflammatoire de la cytokine, confirmant ainsi l’usage empirique qu’en faisaient les peuples sud-américains.
Propriétés anti-bactériennes et anti-virales du lapacho
Traditionnellement, encore aujourd’hui, dans les pays amazoniens, les guérisseurs traditionnels donne du lapacho aux malades souffrants d’infections gastro-intestinales, uro-génitales comme les cystites, dermatologiques (plaies, abcès, eczéma purulent…) et respiratoires. Il serait également efficace contre les aphtes et les herpès.
Le Lapacho, la plante miracle
Certains auteurs avancent pouvoir soulager avec le lapacho le diabète, l’hypertension , les anémies et les mycoses. Il agirait également sur la flore intestinale en « favorisant le développement et la fixation des souches de ferments bénéfiques » (source : « Le petit Larousse des plantes qui guérissent »).
Voies d’administration, forme galénique et contre-indications du Lapacho
Le lapacho se trouve généralement sous la forme séchée, broyée et encapsulée, parfois séché à préparer directement en décoction. Se référer aux données du laboratoire et de votre praticien.
Attention : ayant peu de données à ce sujet, le lapacho est déconseillé au enfants, aux femmes enceintes et allaitantes.
Par ailleurs, au vu de ses propriétés anti-coagulantes, il est déconseillé d’en prendre si vous êtes hémophile ou sous traitement anticoagulant : anti-vitamine K, héparine, aspirine etc…
Quelle que soit votre problématique, toujours demander l’aval à votre médecin d’autant plus si vous êtes sous traitement.
Cette plante aux 1000 vertus renferme en son écorce des promesses dignes d’une panacée. Le lapacho a de nombreux bienfaits, c’est indéniable et même pour certains d’entre-eux, prouvés scientifiquement. Il mériterait à ce titre d’être plus connu, reconnu et respecté.
Cependant, il faut toujours rester prudent quand il s’agit d’allégations miraculeuses quel que soit le produit, même « vert ». La santé est une conjonction à multiples facteurs qu’une seule plante, aussi puissante soit-elle, ne peut synthétiser. C’est un ensemble, une collaboration, une synergie.