La perte de mémoire est une des craintes les plus souvent énoncées lorsque les années passent, plus encore que la perte des capacités physiques. Le cerveau étant un organe dynamique, il est en constante adaptation, que ce soit dans le bon ou dans le mauvais sens. C’est pourquoi, par exemple, le manque de sommeil peut sérieusement interférer avec la mémoire. D’un autre côté, un mode de vie sain soutient la santé cérébrale et contribue à la synthèse de nouveaux neurones, processus appelé neurogenèse.
L’hippocampe, le centre de la mémoire, est en mesure de développer de nouvelles cellules tout au long de la vie, même dans les âges avancés, si les bons outils lui sont donnés.
Voici 9 facteurs surprenants qui agissent positivement ou non sur le bon fonctionnement de votre mémoire.
1. La thyroïde, bien qu’elle n’ait pas de rôle spécifique dans le cerveau, est souvent mise en lien avec des troubles de la mémoire. En effet, la plupart des patients souffrant d’hyper ou d’hypothyroïdie présentent des problèmes de mémoire et de concentration.
2. À la ménopause, bouffées de chaleur, sueurs nocturnes et insomnies sont fréquentes. Ces trois facteurs nuisent au bon sommeil et peuvent contribuer à la perte de mémoire.
3. Évoquons le sommeil, justement. Le processus de croissance du cerveau est à la base de sa capacité à contrôler le comportement, la mémoire et l’apprentissage. Le manque de sommeil et de repos peut modifier l’expression de plusieurs gènes importants pour la plasticité synaptique. De plus, certains processus neuronaux associés à la capacité d’apprentissage et à la mémoire se font pendant le sommeil, ce qui laisse entendre que des connexions synaptiques sont renforcées pendant que vous dormez. Certaines études ont même démontré qu’une sieste en milieu de journée pouvait augmenter la mémoire de manière significative et aider à rétablir la matière grise.
4. Le stress, l’anxiété et la dépression sont également étroitement liés au déclin de la mémoire. Une augmentation du taux de cortisol, l’hormone du stress, provoqué par les états anxieux et dépressifs, induit une perte de synapses, qui relient les cellules cérébrales. De ce fait, la mémoire est affaiblie et les circuits neuronaux sont perturbés.
5. La prise de certains médicaments interfère inévitablement avec la mémoire. Les anxiolytiques tels que le Xanax et le Valium nuisent à la mémoire à court et long terme. Les antidépresseurs, statines, bêta-bloquants, analgésiques, somnifères et antihistaminiques sont également mis en cause dans de nombreuses recherches.
6. La cigarette nuit à l’approvisionnement du cerveau en sang, ce qui peut conduire à des pertes de mémoire. Des études suggèrent également que les fumeurs ont une baisse plus rapide des fonctions cérébrales, y compris de la mémoire. Le tabagisme conduit à une accumulation de protéines anormales dans le cerveau, ce qui agit directement sur la transmission d’informations.
7. Les personnes exposées à plus de germes, tels que le virus herpes simplex, ont montré un résultat aux tests cognitifs de 25 pour cent inférieurs à ceux ayant un moindre bagage infectieux. La recherche a conclu que les infections peuvent contribuer au déclin cognitif, possiblement en raison de l’endommagement des vaisseaux sanguins.
8. Le thé vert a, quant à lui, prouvé ses effets positifs sur la fonction cérébrale. Des chercheurs ont fait consommer une boisson contenant 27.5 grammes d’extrait de thé vert à 12 volontaires en bonne santé. Ces personnes ont montré une connectivité accrue entre le pariétal et le cortex frontal, en comparaison à ceux qui n’ont pas bu cette boisson. Cette augmentation de connectivité stimule les performances cérébrales et de mémoire. Les chercheurs pensent donc que le thé vert pourrait être utilisé en cas de troubles cognitifs, y compris dans les cas de démence.
9. L’exercice physique encourage le cerveau à travailler de manière optimale en stimulant la multiplication des cellules nerveuses, le renforcement de leurs interconnexions et leur protection contre les dommages. Pendant l’exercice, les cellules nerveuses libèrent des protéines, dont une, en particulier, appelée BDNF (Brain-Derived Neutrophic Factor) qui déclenche de nombreux autres facteurs chimiques, favorisant la santé neurale. Une étude a démontré que les personnes qui font de l’exercice présentent une expansion du centre de la mémoire de 1 à 2 pour cent par an, alors qu’en cas de sédentarité, cette partie aurait décliné.