Les macérats glycérinés

Les macérats glycérinés en gemmothérapie

Le macérât, qu’est-ce que c’est ?

Lors de ses recherches, Pol Henry découvrit que les bourgeons contiennent de grandes quantités de minéraux, vitamines, hormones et oligo-éléments. 

Il avança également la théorie selon laquelle les bourgeons, étant les embryons des plantes, contiennent le matériel génétique de la totalité de la future plante : racines, feuilles, tiges, fleurs. Par exemple, le tilleul possède des propriétés sédatives grâce à ses feuilles mais son aubier et ses feuilles sont également connus pour leurs vertus dépuratives et diurétiques. 

Pour obtenir un macérât, les bourgeons fraîchement cueillis sont mis à macérer dans un mélange spécifique pendant quelques temps pour en extraire les différents principes actifs. Au terme de la macération, on peut retrouver dans la solution, appelée« macérât », toutes les vertus thérapeutiques décelées dans les bourgeons originels. La macération a l’avantage de garder intacts tous les principes actifs sans aucune altération. 

Macérât glycériné ou macérât huileux : quelles différences ?

Dans le commerce, il est possible de retrouver deux sortes de macérats différents : huileux ou glycériné.                                           Alors quelle est la différence ? 

La distinction entre ces deux formes est tout simplement le support liquide dans lequel les bourgeons ont été placés. 

Comme noté dans son nom, le macérât glycériné est issu d’une macération des extraits de plantes, bourgeons ou autres jeunes pousses dans un mélange d’eau, d’alcool et de glycérine. Chacun des éléments du mélange a son rôle spécifique : 

• L’alcool extrait les alcaloïdes et les hétérosides

• L’eau extrait les sels minéraux, les vitamines et les flavonoïdes

• La glycérine végétale extrait les phénols et les flavonoïdes 

Le macérât huileux quant à lui est tout simplement mis à macérer dans une huile végétale au choix. Lors de cette macération, l’​huile végétale​ devient le support des vertus thérapeutiques contenues dans les extraits de plantes. L’avantage de ce support provient de la synergie créée entre l’huile choisie et les différents principes actifs. Grâce à la synergie avec l’huile, l’efficacité de ceux-ci se retrouve décuplée.

Les méthodes de fabrication des macérats de bourgeons

En gemmothérapie, on peut distinguer deux méthodes de fabrication du macérât glycériné de bourgeons. 

• La macérât glycériné 1D

• Le macérât concentré

Les deux méthodes de fabrication ont en commun la macération dans un solvant. C’est la composition du solvant qui va les distinguer.

Le macérât concentré

De nos jours, le macérât concentré est la méthode de fabrication la plus utilisée. Pendant une vingtaine de jours, les bourgeons frais et entiers vont macérer dans un mélange composé de :

• 1/3 d’eau

• 1/3 d’alcool à 90°

• 1/3 de glycérine

Ensuite, après avoir été filtrée la solution obtenue subir une extraction par pression douce. Cette technique permet au macérât de conserver toutes les propriétés des bourgeons dans une solution concentrée. 

Le macérât glycériné 1D

Cette méthode de macérât est réalisée à partir de bourgeons frais broyés placés pendant 3 semaines dans une solution composée de :

• 50% d’alcool à 90°

• 50% de glycérine

A la fin des trois semaines, la solution appelée « macérât mère » va subir une extraction sous très haute pression et l’extrait obtenu va ensuite être dilué dans un autre mélange contenant de l’eau, de l’alcool et de la glycérine.

Le macérât 1D ainsi obtenu est une solution dix fois plus diluée que le macérât concentré. 

Les bourgeons n’étant pas mis à macérer dans de l’eau, la solution n’est pas considérée comme étant une préparation homéopathique.

Conservation et précaution d’emploi

Malgré leur côté naturel, la gemmothérapie et les macérats glycérinés doivent être utilisés avec précaution. 

• La conservation et l’utilisation des macérats peuvent varier en fonction des produits, Il convient donc de lire les indications du produit avant utilisation.

• Certains macérats sont déconseillés pour les personnes cardiaques ou celles souffrant de troubles de la coagulation et d’hypertension.

• Lors des trois premiers mois de grossesse, il est conseillé de demander l’avis d’un médecin avant toute prise de bourgeons. 

• Les enfants et femmes enceintes (à partir du quatrième mois) peuvent consommer des bourgeons sauf indications contraires sur la boite.

• Pour les personnes sous traitement médical, il convient de vérifier que les bourgeons n’entrent pas en interaction avec les médicaments pris.