Une à deux fois par an, faire une cure detox permet de nettoyer l’organisme pour affronter au mieux une nouvelle saison.
Les purges ne sont plus au goût du jour, mais on parle de plus en plus de détox. Ainsi, décrasser son corps après l’inactivité et les excès sera bienvenu. Pour se remettre en forme, il existe un moyen extrêmement efficace : le jeûne intermittent. On en entend de plus en plus parler dans les milieux sportifs depuis les années 1990. Mais cet outil naturel pour retrouver ou pour améliorer la forme et la santé peut aisément être adopté par tous. Plus facile à pratiquer que le jeûne sec ou que le jeûne hydrique, voyons ensemble les nombreux bienfaits qu’il peut apporter et les 15 bonnes raisons pour l’adopter.
Les facultés adaptatives du corps concourent à la bonne santé et pour être efficace, l’adaptabilité de l’organisme doit être stimulée. Autant les stress chroniques et quotidiennement répétés épuisent le système endocrinien (principalement la glande thyroïde, glande de l’adaptation par excellence) et minent les facultés adaptatives, autant des stress intenses et courts tels que l’exercice physique intense, soumettre le corps au chaud puis au froid, ou le priver de nourriture sur une courte période, vont renforcer ces facultés et lui permettre de rétablir l’homéostasie beaucoup plus efficacement et beaucoup plus rapidement.
1 – Abandonner le souci de que mettre dans son assiette et en quelle quantité
La plupart des régimes ou des courants de conduite alimentaire dictent ce qu’il faut mettre ou ne pas mettre dans l’assiette, ce qu’il faut ou non associer, ou plus radicalement, ce qu’il faut totalement bannir. L’une des règles qui revient le plus souvent est celle de la diminution des quantités quotidiennes de nourriture ou la diminution du nombre de calories apportées au corps.
2 – Se soucier uniquement de combien de fois et quand manger
Le début de la pratique du jeûne intermittent consiste à allonger la plage horaire entre 2 prises alimentaires principales et/ou à diminuer le nombre de ces prises. Si vous avez l’habitude de prendre 5 rations alimentaires par jour, il vous suffira de passer à 4 rations. Si vous avez l’habitude de prendre 4 repas, passez donc à 3. Si vous êtes déjà au rythme de 3 repas, dont un petit-déjeuner, peut-être pourriez-vous le supprimer ?
3 – Le but et le bénéfice principal : mettre le système digestif au repos
Dans notre civilisation occidentale, il est rare que le système digestif soit véritablement au repos. En effet, au cours de la journée nous mangeons plusieurs fois et parfois jusqu’à 6 ou 7 fois, et cela, pendant 65,70, 80 ou 90 ans. Pour la plupart d’entre nous, une alimentation « normale » consiste à prendre un petit-déjeuner tôt le matin, à parfois manger une petite collation en milieu de matinée et puis à prendre un repas le midi. L’après-midi sera entrecoupée par la prise d’une nouvelle collation. Et la journée se clôturera par un repas en soirée et parfois par de petits grignotages le soir devant la télévision. Ainsi, le système digestif est continuellement stimulé. Les courts intervalles entre les différentes prises alimentaires ne lui permettent aucun repos. Or tout le monde sait que pour durer longtemps, tout système, toute machine a besoin de moments de repos, car aucune machine, aucun organisme ne tient le coup il fonctionne en permanence à plein régime. Vous accordez des vacances et du repos à votre corps et à votre mental, peut-être faudrait-il veiller à en accorder à votre système digestif ?
4 – Diminuer les pics insuliniques et reposer le pancréas
Pour chaque aliment ingéré, et ce, quelle qu’en soit la quantité et la qualité, il y a toujours une sécrétion d’insuline. Cette hormone est en lien direct avec les taux de sucre du sang. Elle est responsable du stockage du glucose sous forme de glycogène dans le foie et dans les muscles. Si les apports alimentaires (et principalement les apports de sucre rapide ou lent) excèdent les besoins énergétiques de l’organisme, le stockage des excès se réalisera sous forme de tissu adipeux.
5 – Mieux utiliser les réserves lipidiques : perte de masse grasse
En offrant au corps de longues plages horaires sans sécrétion d’insuline, cela va lui permettre de déstocker grâce à la sécrétion d’autres hormones. Le jeune intermittent entraîne le corps à mieux gérer et à mieux utiliser les réserves lipidiques comme réserve de carburant.
6 – Augmenter la masse musculaire
Les plages d’abstinence alimentaire induisent une augmentation des taux de testostérone. Cette hormone anabolisante permet au corps d’augmenter sa masse musculaire, mais pas uniquement.
7 – Potentialiser et conserver : libido – mental – énergie
Entretenir la libido, conserver un mental solide et avoir suffisamment d’énergie pour gérer sa vie au quotidien, voilà toute une série d’effets prodigués par la testostérone. La testostérone est une hormone principalement masculine, cependant les femmes ont toutes une petite part d’hormones masculines parmi l’ensemble de leurs hormones. La testostérone est essentielle pour donner au corps une puissance (musculaire et mentale), une résistance (physique et psychique), mais également pour assurer une bonne libido. Elle induit aussi de nombreux effets au niveau du psychique. Elle permet par exemple d’être plus sûre de soi, d’avoir l’énergie suffisante pour mener à bien des projets et de bénéficier d’une certaine résistance face aux épreuves de la vie. Lors de toute prise alimentaire, les sécrétions de testostérone ont tendance à diminuer pendant environ 3 heures.
8 – Effets positifs sur les hormones de croissance GH et BDNF
Si les prises alimentaires entraînent la diminution de certaines hormones, elles provoquent parallèlement l’augmentation d’autres sécrétions hormonales. C’est ainsi qu’il y aura un surcroît d’hormone de croissance Growth Hormone (en anglais et somatotrophine –ST– en français) et d’hormone de croissance BDNF (une hormone neurotrophique proche du Nerve Growth Factor –NGF). L’hormone de croissance GH active la reconstruction et la régénérescence des tissus, notamment du tissu musculaire et conjonctif. Pour sa part, l’hormone de croissance BDNF assure la régénérescence et la reconstruction du tissu nerveux et des neurones. Le jeûne intermittent permet donc non seulement de diminuer le stockage des graisses, mais il potentialise la construction des masses musculaires et du système de transmission d’informations que constitue le système nerveux. C’est en grande partie pour cela que cette pratique est devenue si célèbre dans le milieu des sportifs.
9 – Favoriser les nouvelles connexions neuronales
Pendant un jeune intermittent, il y a une augmentation des taux d’hormone de croissance BDNF, ce qui permet l’établissement de nouvelles connexions neuronales, mais également une meilleure efficacité de ses connexions. On ne peut dès lors que recommander le jeune intermittent pour la prévention des maladies dégénératives affectant le cerveau le système nerveux. De nombreuses études démontrent actuellement les effets bénéfiques du jeûne intermittent et du jeune total sur les pathologies de la sphère nerveuse, mais également sur la majorité des problèmes de santé.
10 – Bénéficier d’un taux de cortisol optimal
Cette hormone est souvent appelée l’hormone du stress à tort lorsque l’on considère le stress chronique intense au quotidien et délétère. Des taux élevés de cortisol sont considérés comme pathologiques (prise de poids, inflammation…) à partir du moment où ils sont chroniques. Par contre, des élévations ponctuelles du cortisol, de l’adrénaline et de la noradrénaline entraînent des stockages corrects de nutriments, une bonne utilisation des réserves, une action anti-inflammatoire, etc. Sécrétées à bon escient, ces hormones mettent le corps en alerte et lui permettent de faire face au stress de la vie, tant du point de vue physique et physiologique que du point de vue mental.
11 – Se réapproprier ses propres ressentis et gérer la sensation de faim
Dans notre monde, tout est rythmé, réglé comme du papier à musique en fonction du temps et des horloges, mais les rythmes de notre corps sont-ils réellement en phase avec temps et avec les horaires soutenus de nos vies trépidantes ? Nous sommes tellement habitués à regarder notre montre que nous en avons perdu la faculté d’écouter notre corps et d’en ressentir les véritables besoins. Il est très intéressant de nous poser la question : est-ce que je mange parce qu’il est l’heure de manger ? Ou est-ce que je mange parce que j’ai réellement faim ? Et quand l’heure « officielle » de manger a sonné, est-ce que j’ai réellement faim ou est-ce que j’éprouve simplement l’envie de manger ? Actuellement, nous avons totalement perdu la connexion avec nos rythmes physiologiques naturels. La pratique du jeûne et celle du jeûne intermittent nous permettent de réellement nous reconnecter à nos horloges biologiques et d’abandonner nos conditionnements culturels liés à la nourriture et à la sensation de faim.
12 – Mettre en place du processus d’autophagie
L’autophagie, autolyse ou autophagocytose, tous ces termes désignent un même mécanisme par lequel la cellule s’autodigère et se dégrade ou dégrade des éléments devenus inutiles ou gênants pour son bon fonctionnement. En fait, c’est un processus grâce auquel la cellule va recycler une partie de ses composants et de ses métabolites tels que les protéines (vieillissantes ou malformées) ou certains déchets par exemple. La macro-autophagie générée par la pratique du jeûne ou par celle du jeûne intermittent constitue un formidable moyen d’autonettoyage cellulaire. Il s’agit d’un nettoyage très profond puisqu’il s’applique à l’intérieur même des cellules. C’est donc l’un des plus puissants moyens de détoxifier et de détoxiner le corps. Cette pratique est bien plus puissante que toute autre technique comme le drainage lymphatique, la pratique du sauna ou du hammam, le gommage, drainage avec des plantes… Bien que le fait de combiner plusieurs méthodes soit une excellente chose.
13 – Prévenir : burnout, dépressions, fibromyalgies, hypothyroïdies et autres maladies liées à déséquilibre glandulaire
Puisque le jeûne intermittent (ou pas) entraîne une meilleure régulation hormonale, de nombreux problèmes de santé actuellement très fréquents (burnout, dépression, fibromyalgie, hypothyroïdie…) pourront être améliorés (pour ne pas dire soignés) ou évités par ces pratiques. Rendre le système glandulaire le plus réactif et le plus adaptatif possible est toujours bénéfique pour la santé et le jeûne intermittent y contribue.
14 – Remettre en phase les rythmes et les horloges biologiques
Nous en avons déjà parlé précédemment, s’abstenir de manger et mettre le système digestif au repos durant quelques heures ou quelques jours va nous permettre de nous réécouter, mais également de rétablir les rythmes physiologiques de l’ensemble des sécrétions du corps. Nous vivons selon un rythme circadien, c’est-à-dire que nous sommes actifs la journée et que nous sommes censés dormir durant la nuit. Cependant, de nombreuses personnes éprouvent des troubles du sommeil, des insomnies, des difficultés d’endormissement, etc. Rééquilibrer l’ensemble des sécrétions physiologiques et se remettre en phase vis-à-vis de nos rythmes biologiques ne peut être que positif pour l’ensemble de nos réactions et de nos fonctionnements physiologiques.
15 – Le modèle le plus couramment adopté : 16 heures – 8 heures
C’est très simple à pratiquer : il suffit de s’abstenir de manger après le repas du soir, admettons à partir de 20h30, et ce, jusqu’à 12h30 ou 13 heures. Votre corps bénéficiera ainsi d’une longue plage horaire durant laquelle les organes digestifs ne sont pas stimulés. Aux repas, il n’y a aucune restriction quantitative ou calorique. Vous pouvez manger ce que vous souhaitez aux deux autres repas. La seule restriction est qu’il faut éviter tous grignotages durant la plage de jeûne.
Sachant qu’il existe plusieurs rythmes de jeûne intermittent, chacun devra trouver celui qui lui convient le mieux.
La formule 5/2 recommande 5 jours d’alimentation équilibrée suivis de 2 jours de restriction calorique. Durant ces deux jours, c’est un régime principalement végétarien, sans féculents et sans céréales, qui est préconisé. Les apports caloriques durant ces deux journées doivent se limiter à 500 calories par jour.
Une alternative (16/8) consiste à manger au cours d’une période de 8h, et de ne plus rien ingurgiter pendant les 16h suivantes. Certains considèrent que l’organisme commence à jeûner à partir 12 heures sans alimentation solide. Cependant, la pratique régulière de l’abstinence alimentaire durant 8h démontre des changements physiologiques profonds manifestes.