Quelles sont les vertus de l'ortie ?

Chers Santies,

Saviez-vous que l'ortie est en réalité une plante qui vaut de l'or et qu'elle est considérée à tort comme une herbe envahissante et mauvaise ? 

Image d'orties

En effet, l'ortie (urtica dioica ou urtica urens) consiste en une plante qui est très répandue dans la nature mais également bien connue pour ses effets urticants sur la peau. 

Cependant, il faudrait ajouter qu'il s'agit d'une plante dont on peut se servir de toutes ses parties : sa tige, ses racines, ses feuilles et ses graines

Découvrez dans cet article, ainsi que dans celui qui va être publié la semaine prochaine, tous les secrets sur cette plante : en quoi consiste-t-elle, quelle a été sa place dans les cultures et les traditions, quelles sont les bienfaits de cette plante et comment en profiter et pour finir, de quelle manière faut-il cueillir l'ortie sans se piquer ? 

Que savons-nous sur l'ortie ?

Il s'agit d'une plante qui a été utilisée de manière traditionnelle depuis des millénaires dans le but de soutenir les reins dans leurs fonctions, pour maintenir une peau saine mais également pour la santé articulaire ou même en tant que tonique, en raison de sa grande teneur en vitamines et minéraux. Il faut savoir que l'ortie est une plante très polyvalente qui est parfois difficile à classer dans une catégorie.

La grande ortie et la petite ortie 

La grande ortie (urtica dioica), ou l’ortie brûlante (ou petite ortie – urtica urens), sont deux plantes qui ont des propriétés quasiment similaires mais qui sont pourtant différentes au niveau d’un point de vue botanique. 

Elles appartiennent à la famille des urticacées et leurs propriétés urticantes leur ont attribué leur nom scientifique. En effet, urtica provient du latin urere qui signifie « brûler », en allusion aux poils raides urticants (appelés dards) qui sécrètent un liquide très irritant et qui se retrouvent sur les plantes de ce genre.

La distinction botanique entre urtica dioica et urtica urens peut se faire par quelles caractéristiques simples.

  • La grande ortie est la plus commune et il nous est surement arrivé à tous au moins une fois de se faire toucher par elle ! Il s'agit d'une herbacée dioïque allant de 30 cm à 1m20 de hauteur. Elle possède des poils urticants et de petits poils souples sur sa tige, ainsi que des feuilles. Il faut ajouter qu'elles sont d’un vert foncé et sont recouvertes de poils urticants hérissés.
  • La petite ortie consiste en une monoïque annuelle et elle dépasse rarement les 60 cm. Ce type d'ortie possède uniquement des poils urticants et sa brûlure est plus virulente. En ce qui concerne sa feuille vert clair, il faut savoir qu'elle est brièvement pétiolée et qu'elle est aussi longue que large.

Les feuilles des orties piquantes contiennent de nombreux flavonoïdes et tanins, des composés phénoliques, ainsi qu’une grande quantité de vitamines (vitamines C, D, E, K et du groupe B) et de minéraux (fer en grande quantité, silice, phosphore, calcium, potassium…). 

Il faut également noter que les grandes et petites orties ont une composition équilibrée en acides aminés, ce qui explique qu'elles contiennent également des protéines d'excellentes qualités.  

Effectivement, nous retrouvons dans l'ortie les 20 acides aminés existants ! 

La teneur qu'elle possède en protéines représente plus de 40 % de la masse sèche de la feuille, soit plus que le soja.

Parlons maintenant des racines. Dans ces dernières on retrouve essentiellement des lectines, des polysaccharides, des stérols et des lignanes. Leurs poils fins et durs contiennent des principes actifs en tout genre, lesquels sont responsables des agressions : acide formique et acétique, histamine, sérotonine, acétylcholine et même des leucotriènes.

L'ortie et son utilisation à travers les cultures et les traditions

Dans plusieurs cultures, l'ortie a été considérée comme une  «plante magique » et ça, depuis la période de l’Antiquité.  Ses « épines » ont été la raison pour laquelle l'ortie est connue pour être « une plante protectrice symbolique ». 

D'ailleurs, est-ce que vous connaissez « la soupe aux neuf herbes » ? Cette soupe était composée d'herbes sauvages printanières comme l'ail des ours, l'ortie, le pissenlit, ... et il faut savoir qu'elle provient du Moyen-Âge. Elle était traditionnellement consommée le jeudi saint. 

Quels sont les bienfaits des orties et comment en profiter ? Comment les cueillir sans se piquer et comment les utiliser en cuisine

Toutes ces réponses arriveront prochainement dans notre prochain article

Demiraj Elana 7 mai, 2024
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