Micro ou macronutriments, acides gras, lipides, glucides, protéines ou acides aminés. Ou encore vitamines, oligo-éléments et minéraux sont autant de noms que l’on entend prononcer ou qu’on lit dans le milieu des compléments alimentaires ou des soins naturels. Les informations et les distinctions entre ces différentes catégories d’éléments sont parfois un peu confuses.
Comment s’y retrouver sans être spécialiste en santé ?
Reprécisons donc les différences et les spécificités de chacun de ces termes.
Le terme nutriment est un terme très général qui englobe à la fois les micronutriments et les macronutriments. Les minéraux, les oligo-éléments et les vitamines sont considérés comme des micronutriments. Quant aux protéines (composés d’acides aminés), aux glucides (sucres) et aux lipides (acides gras), ils constituent les 3 familles de macronutriments ou de molécules organiques du corps. Macronutriments comme micronutriments sont tous indispensables au fonctionnement optimal de l’organisme et ils doivent lui être apportés par l’intermédiaire de l’alimentation ou via le biais de compléments alimentaires.
Les minéraux généralement répertoriés sont le calcium (Ca), le phosphore (P), le magnésium (Mg), le potassium (K), le fer (Fe) et le sodium (Na). Également appelés sels minéraux, ils participent à la composition de tous les tissus du corps. Certains d’entre eux s’y trouvent en quantités considérables. C’est le cas du calcium dans les os et dans les dents par exemple.
Les oligo-éléments, des micronutriments sous forme de sels minéraux
Les oligo-éléments sont également des micronutriments sous forme de sels minéraux, mais ils sont présents en quantité beaucoup plus faible. Leur masse corporelle est estimée à moins de 1 mg/kg. En quantité trop élevée, certains peuvent s’avérer toxiques. Parmi eux, il en existe qui sont dits essentiels. Cela signifie que leur carence ou au contraire leur excès peut entraîner des troubles de la santé. Les plus connus sont l’iode, le fer, le zinc, le cuivre, le sélénium, le manganèse, le cobalt et le chrome.
Malgré leur quantité infime, ils sont vitaux puisque nombre d’entre eux participent aux activités enzymatiques sous forme de coenzymes ou métallo-enzymes. Ainsi, pour exercer leurs actions, les enzymes ont chacune besoin d’un élément métallique bien précis, éléments métalliques dont font partie les oligo-éléments. C’est le cas du zinc qui participe de la construction de 200 métallo-enzymes. Certains oligo-éléments entrent dans la structure de vitamines. Le cobalt intervient par exemple dans l’un des cycles de synthèse de la vitamine B 12. D’autres oligo-éléments concourent à l’action de certaines hormones. Le zinc est connu comme étant un cofacteur de la delta-5-réductase utile au métabolisme de la testostérone dégradée en dihydrotestostérone. D’autres contribuent à des fonctions de défense de l’organisme dont ils transforment ou activent certaines cellules (fer, zinc, sélénium). D’autres encore remplissent une fonction structurale en renforçant la solidité de certains tissus, tel le Silicium qui consolide les tissus conjonctifs en se liant aux fibres de collagène des mucopolysaccharides.
Qu’il s’agisse des minéraux ou des oligo-éléments, leurs ions sont toujours liés à différents types de transporteurs. Les transporteurs auxquels ils peuvent se lier sont de petites molécules comme des acides aminés ou des vitamines avec lesquels ils forment des complexes. Il peut s’agir de molécules plus grosses comme des protéines non spécifiques telles que l’albumine ou encore des protéines spécifiques telles la transferrine ou la transcobalamine.
Compléments alimentaires ? Soyez vigilants aux transporteurs !
Lorsque l’on consomme des compléments alimentaires, il faut être vigilant quant aux transporteurs qui véhiculent ces éléments métalliques. En effet, pour être assimilables et utilisables par l’organisme, les micronutriments doivent être combinés à des transporteurs qui permettent de les véhiculer et permettent leur assimilation. Le sodium, le potassium, le calcium, le phosphore, le magnésium et le soufre présents dans l’alimentation seront normalement facilement assimilés si la digestion est correcte et si la muqueuse intestinale est intègre. Apportés sous une forme de compléments alimentaires, ces transporteurs peuvent être soit anorganiques (carbonate, oxydes, phosphates, sulfates), soit organiques (en liaisons complexes avec des acides aminés tels que pidolates, biglycinates, picolinate ou orotate). Sachant que pour devenir assimilables, les liaisons anorganiques doivent d’abord être transformées afin d’être rendues solubles pour l’intestin. Cela demande un gros travail métabolique au corps. Par contre, si les minéraux sont liés à une substance organique similaire aux transporteurs physiologiques, ces derniers seront beaucoup plus facilement assimilés et nettement plus utilisables pour le corps.