L’importance de l’équilibre acido-basique

Déjà début du siècle dernier, des thérapeutes comme Franz Xaver Mayr (1875-1965) et Howard Hay (1866-1940) envisageaient un concept holistique de santé et parlaient d’équilibre acido-basique. Au milieu du XXe siècle, le Français Louis-Claude Vincent, inventeur de la bioélectronique, mesurait certaines caractéristiques du sang, dont son pH en collaboration avec Jeanne Rousseau. Leurs travaux ont inspiré plusieurs chercheurs et auteurs. Parmi les plus connus de ces trois dernières décennies, citons le Dr Catherine Kousmine et Christopher Vasey, qui ont tous deux fortement contribué à faire reconnaître l’importance de ce paramètre de santé.

Cette donnée essentielle expliquerait en partie l’essor des maladies dites « de civilisation » et liées à notre alimentation et mode de vie modernes. L’équilibre acido-basique, indispensable au fonctionnement optimal de l’organisme, a été rompu il y a bien longtemps, depuis que l’homme n’est plus en harmonie avec son environnement. L’industrie agro-alimentaire qui nous propose aujourd’hui une alimentation appauvrie et dénaturée est née de la pratique de l’agriculture et de l’élevage mis en place par l’homme qui au départ était principalement chasseur-cueilleur.

Il y a bien longtemps de cela, le menu idéal de l’Homo sapiens laissait une grande part aux végétaux (fruits frais, fruits secs, baies, graines, légumes) qui lui apportaient tous les minéraux et vitamines nécessaires.

Nos assiettes aujourd’hui garnies de trop nombreuses protéines animales, d’aliments raffinés et traités chimiquement, le tout agrémenté de nombreux additifs et d’une bonne dose de sel, nous amènent inévitablement vers l’acidose. Pour fonctionner correctement, notre organisme doit posséder un pH équilibré qui dépend directement de ce que nous mangeons. La plupart des minéraux ont un effet « basifiant », mais malheureusement nos assiettes actuelles n’en fournissent que très peu au détriment d’autres minéraux (soufre, phosphore, chlore) et éléments acidifiants (sel, additifs, colorants). Les protéines animales apportent elles aussi des acides aminés soufrés qui contribuent également à diminuer le pH. Pour peu que vous délaissiez les fruits et les légumes, vous avez peu de chance de fournir à votre corps une réserve minérale suffisante pour compenser la quantité importante d’éléments acidifiants que vous ingurgitez. Si à cela vous couplez la consommation d’alcool, de tabac, de soda, d’aliments sucrés, ou encore la prise de médicaments, vous n’échapperez pas aux problèmes de santé liés à l’acidose chronique.

Le pH urinaire étant le miroir du pH tissulaire, il est très utile et facile de connaître le pH de l’organisme. On peut aussi tenir compte de l’indice Pral (potential renal acid load), également appelé charge rénale acide potentielle, mis au point par le Dr Thomas Remer, spécialiste allemand de l’équilibre acide-base. Cet indice se mesure en milliéquivalent (mEq) et permet d’évaluer l’acidité directement liée à l’alimentation et au menu consommé. L’indice Pral tient compte du coefficient d’absorption intestinale pour chaque aliment. Ainsi, en additionnant tous les minéraux acidifiants et en leur soustrayant tous les minéraux basifiants absorbés, il est très simple d’évaluer si votre alimentation est acidifiante, dans ce cas, l’indice Pral sera supérieur à zéro, au contraire, si votre alimentation est basifiante, l’indice Pral sera négatif.

La liste (non exhaustive) des conséquences d’une acidose chronique sur notre santé semble interminable puisque cela peut comprendre des problèmes musculo-ostéo-articulaires (crises de gouttes, rhumatismes, sciatique, arthrite, polyarthrite, arthrose, ostéoporose, crampes, déminéralisation), des manifestations de peau et de muqueuse (démangeaisons, boutons, eczéma, herpès, aphtes, fissures…), des troubles digestifs (renvois acides, régurgitations, brûlures d’estomac, ulcères), des calculs rénaux et vésicaux, des problèmes circulatoires (varices), des problèmes chroniques (rhumes, sinusites, otites, bronchites chroniques), des migraines, une déficience du système immunitaire, sans oublier la fatigue, le manque d’énergie, la frilosité ou encore des perturbations émotionnelles (dépression, nervosité, irritabilité, insomnie…) ou sexuelles (baisse ou perte de libido) et de toute manière un vieillissement global prématuré de l’organisme.

HBE Diffusion, PANNE Carol 20 février, 2014
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