Les cocktails médicamenteux dangereux

Iatrogénie ? Mais quel est donc encore ce mot savant ? L’iatrogénie, ce phénomène très courant et pourtant si peu connu peut mettre la vie de toute personne en danger. Afin de comprendre de quoi on parle, voici une définition parfaite de la iatrogénèse : « La iatrogénèse est l’ensemble des conséquences néfastes sur l’état de santé individuel ou collectif de tout acte ou mesure pratiquée ou prescrit par un professionnel de santé habilité et qui vise à préserver, améliorer ou rétablir la santé. »

Nous parlons bien évidemment des effets secondaires des médicaments.

En France, l’iatrogénie médicamenteuse est responsable de 130 000 hospitalisations par an et, comme de nombreuses études le prouvent malheureusement, un pourcentage de personnes ressortent d’une intervention chirurgicale en souffrant d’une infection qu’ils auraient attrapés en milieu hospitalier.  Certains peuvent même en mourir.

La première démarche doit être établie par le praticien de santé lors de son diagnostic et de son examen médical. En effet, les rendez-vous rapides très fréquents actuellement ne sont pas suffisants pour déterminer l’état du patient. Ceux-ci doivent impérativement  interroger le consultant sur leur état nutritionnel mais ils doivent également évaluer tant la fonction rénale que cardiaque ou respiratoire. Même l’état psychologique devrait être analysé avant toute prescription.

Les personnes les plus touchées sont très souvent les personnes âgées qui cumulent des cocktails médicamenteux au fur et à mesure que les jours passent et se retrouvent très souvent avec une bombe chimique dans la bouche, affectant la sphère rénale petit à petit.

Notons que tous les médicaments ont des effets non désirables sur la santé. Certains sont allergisants alors que d’autres seront plutôt sympathomimétiques par exemple. La liste est plus ou moins longue mais ce qui importe, c’est l’effet qu’aura le médicament sur le souffrant qui souhaite se soigner et qui risque de terminer plus malade qu’auparavant.

 

Que faire pour se protéger des effets indésirables des médicaments ?

Pour limiter les risques d’effets secondaires, il y a quelques petites astuces à connaître

  • S’assurer que votre médecin ait établit un bon diagnostic et qu’il ait pris tous vos paramètres, y compris la tension.
  • Eviter la prise de plusieurs médicaments dans la même période. Si vous avez un protocole bien précis, alors veillez à suivre tant les posologies que les temps de prises.

Le cocktail médicamenteux à éviter

Aussi, ne jouez pas à l’apprenti chimiste en mélangeant une prise médicamenteuse allopathique avec des remèdes naturels. En effet, bien que les remèdes aux plantes sont très efficaces et bien moins dangereuses, les interactions entre les deux peuvent être catastrophiques si vous ne prenez pas conseil auprès d’un thérapeute qualifié. Les exemples sont vraiment nombreux et peuvent parfois effrayer, en voici une liste non exhaustive :

  • Evitez la prise de curcuma – curcuma longa en prise simultanée avec des anticoagulants – dont le traitement doit être stoppé 2 semaines avant une intervention chirurgicale ou un accouchement car il devient alors fluidifiant sanguin.
  • Evitez la prise de mélisse – melissa officinalis – avec un traitement hypothyroïdien car elle peut bloquer l’activité thyroïdienne. Même risque avec le radis noir.
  • Evitez un traitement à base de pisselenlit – taraxacum officinalis – principalement lors d’un drainage foie/rein si vous prenez déjà des diurétiques. L’effet du cocktail risque d’augmenter la réaction et le danger sera alors de perdre trop de sels minéraux.
  • Evitez la prise de Valériane – valeriana officinalis – si efficace en cas de sevrage tabagique si vous prenez des anxiolytiques ou des hypnotiques car l’effet sera décuplé et dangereux.
  • Evitez la prise de gingko – gingko biloba – car pris en parallèle avec des antidépresseurs, il peut augmenter l’effet sédatif de ces derniers. Cet effet peut avoir des conséquences plutôt grave sur la santé du patient.

Le cas du Millepertuis pourrait également faire débat. En effet, ce remède naturel contre la dépression – si efficace – doit pourtant être pris avec une grande précaution. En effet, il perturbe la tension artérielle s’il est pris avec des antidépresseurs de type IMAO (inhibiteurs de la monoamine oxydase). De plus, il contre aussi l’effet des contraceptifs oraux et les femmes ne sont pas toujours informées de cet effet. Enfin, il sera conseillé d’éviter une exposition solaire lors de la prise de ce traitement naturel.

Allons plus loin, saviez-vous que certains aliments peuvent perturber un traitement en cours. En effet, prenons l’exemple du jus de pamplemousse dont l’ingestion est recommandée dans les 2 heures  après la prise d’un médicament. Il a été prouvé que celui-ci en inhibait l’effet thérapeutique.

Votre santé ainsi que votre corps ne sont pas des terrains de jeux. C’est pourquoi, et sans entrer dans les excès, faites très attention aux médicaments que vous prenez.

Vanessa Colant 18 février, 2017
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