Les recherches scientifiques continuent à démontrer que les stations assises ou statiques prolongées favorisent les maladies chroniques et raccourcissent l’espérance de vie. Les mesures recommandées dans la plupart des pays visent à augmenter la pratique d’exercices physiques de manière ponctuelle, mais peu parlent de l’importance du mouvement global tout au long d’une journée.
Même si vous pratiquez une demi-heure d’exercice intense durant laquelle votre rythme cardiaque va s’élever et vous éliminez des toxines parce que vous transpirez, si vous restez totalement inactifs toute la journée en dehors de cela, cela revient au même que de manger des frites ou de la crème glacée durant toute la période d’inactivité.
L’Australie est le premier pays qui a adopté des directives concernant l’activité physique des travailleurs. Les autorités du pays conseillent de réduire les temps d’inactivité et de les interrompre régulièrement par des activités physiques. La Colombie est également sensibilisée à ce problème. Les ordinateurs sont même programmés pour effectuer des pauses obligatoires qui permettent aux employés de bouger durant ces périodes d’interruption de travail.
La sédentarité est le 4ème facteur de mortalité prématurée reconnu à travers le monde par l’OMS.
Si vous n’en êtes pas encore convaincus, sachez que près de 42 études ont démontré que le fait de rester quotidiennement assis plus de 8 heures sans interruption est indubitablement associé à un risque plus élevé de mortalité, quelle que soit l’activité physique supplémentaire pratiquée en dehors de ces périodes. Le facteur sédentarité vient largement en tête même si l’on prend toutes les mortalités liées au cancer, aux problèmes cardio-vasculaires ou encore l’incidence du diabète de type 2.
Ce sont principalement les processus métaboliques qui souffrent de ce manque d’activité.
Les scientifiques ont démontré que des temps prolongés d’inactivité étaient associés à la résistance à l’insuline, à l’intolérance au glucose et au diabète.
Chaque heure de sédentarité quotidienne augmente le risque de résistance à l’insuline de 3 % et ceux qui restent assis très longtemps voient leur risque d’être touché par le diabète multiplié par 2 vis-à-vis des travailleurs qui restent mobiles.
Que se passe-t-il si l’on remplace la position assise par une position debout ?
Il pourrait sembler logique qu’être debout soit déjà moins nocif que de rester en position assise et statique.
Selon le Docteur James A. Levine codirecteur de la clinique Mayo et chargé d’étude sur l’obésité à l’université de l’État d’Arizona, si vous êtes assis durant de longues périodes que vous vous levez des changements bénéfiques se produisent déjà après 90 secondes de station debout.
En fait, il suffit de cela pour activer le système musculaire ainsi que le métabolisme des sucres, des triglycérides et du cholestérol régulés par l’insuline.
Une recherche publiée par le journal européen du cœur démontre qu’être assis 2 heures par jour et également debout 2 heures par jour permet déjà de diminuer de 2 % le taux de glucose sanguin, de 11 % celui des triglycérides et de 6 % le rapport de cholestérol total.
Les personnes qui restent debout durant ¼ de leur journée travail ont un risque beaucoup plus faible d’être affecté par l’obésité et par le syndrome métabolique. Ces risques sont encore réduits si ces personnes combinent avec une activité physique supplémentaire.
Encore plus surprenant, rester debout 10 heures par jour permet de brûler plus de 600 calories, ce qui équivaut à la dépense énergétique d’une marche de 6 milles.
Le sens commun fait penser que rester debout est meilleur pour la santé que rester assis et que le mouvement est encore meilleur que la station debout.
Dans cette même étude, 2 heures de station assise ont été remplacées par 2 heures de déplacement. Les personnes qui avaient bénéficié de ce changement ont montré un index de masse corporelle (BMI) inférieur de 11 %, un tour de taille de 7.5 cm inférieurs, des taux plasmatiques de glucose de 11 % inférieurs et ceux de triglycérides de 14 % plus bas.
Source de l’article : mercola.com