La rhodopsine, ou pourpre rétinien, est le pigment photosensible présent dans les cellules de la rétine et responsable de la vision nocturne et de la sensibilité de l’œil à la lumière. La rétine est constituée de deux types de cellules, les cônes et les bâtonnets. Les cônes sont plutôt sensibles à la lumière et les bâtonnets à l’obscurité. La rhodopsine est essentiellement utilisée par les bâtonnets et utile à la vision nocturne.
Lorsque la lumière frappe la rétine, la rhodopsine se décompose instantanément en rétinal et en opsine. C’est la scission de ces deux molécules dont est formée la rhodopsine, qui déclenche un signal envoyé au centre de la vision du cerveau, et qui permet de fabriquer des images dans le noir. Ensuite, le rétinal et l’opsine se recombinent en rhodopsine. C’est durant cette période de reconstitution que la capacité à voir dans le noir est perturbée. C’est cette période qui augmente avec l’âge et qui entraîne une diminution progressive de la vision nocturne.
Les cyanidines sont des pigments pourpres de la famille des flavonoïdes. Elles sont reconnues comme de puissants antioxydants et protègent la rétine des attaques virulentes des radicaux libres, mais surtout elles permettent d’augmenter la vitesse de reconstitution de la rhodopsine dans le processus de vision nocturne.
Il existe d’autres pigments essentiels à la bonne santé de l’œil et au maintien du processus optimal vision, il s’agit des pigments maculaires. Ils forment une couche protectrice qui absorbe la lumière bleue et les rayons ultraviolets du spectre solaire. Il faut savoir que la lumière bleue est chargée d’une énergie très élevée qui à long terme peut provoquer des lésions de la rétine et du cristallin. La région la plus sensible de la rétine, c’est-à-dire celle où les cellules sont les plus concentrées, est appelées la macula. Avec l’âge lorsqu’elle la macula est endommagée, on parle de dégénérescence maculaire (DMLA). Si c’est le cristallin qui est attaqué, on parlera de cataracte.
Des substances importantes pour nos yeux
Une nouvelle fois la nature met à notre disposition des substances protectrices que l’on trouvera plus particulièrement dans les algues. Il s’agit des pigments comme la lutéine, la zéaxanthine et l’astaxanthine, 3 caroténoïdes extrêmement antioxydants capables de neutraliser les radicaux libres destructeurs libérés lorsque l’énergie de la lumière bleue interagit avec les fragiles tissus de l’œil. Ils permettent de reconstituer la couche protectrice des pigments maculaires réduisant ainsi l’éblouissement et améliorant le contraste et l’acuité visuelle. Des études ont très nettement montré que l’apport de ces substances permet d’augmenter l’épaisseur de la couche protectrice des pigments maculaires et d’apporter une réelle protection contre la DMLA.
On a également prouvé que ces substances jouent un rôle crucial dans la prévention de la cataracte en assurant la protection des protéines du cristallin face aux agressions de la lumière ultraviolette, car elles agissent comme une sorte de filtre solaire naturel et améliorent les réactions de l’œil à l’éblouissement.
Les conditions actuelles de travail (souvent face à un écran) fatiguent énormément les muscles oculaires qui s’affaiblissent avec le temps. Les lumières vives et les nombreuses stimulations visuelles à courte distance entraînent une augmentation de la vitesse accommodation, c’est-à-dire une augmentation du temps nécessaire à la mise au point de l’œil lorsqu’on passe d’une vision proche à une vision éloignée ou inversement. La sensibilité à l’éblouissement ou la perception de la profondeur, ainsi qu’une irritation et une fatigue oculaire sont très souvent présentes chez les personnes qui passent de 4 à 7 heures face à un écran. Dans ce cas, il faut plutôt faire appel à l’astaxanthine, ce carotène présent dans les algues, mais que l’on retrouve également dans la chair des poissons, c’est ce qui leur donne généralement leur couleur rosée.
Une supplémentation en astaxanthine préserve la fonction d’accommodation, diminue la fatigue des yeux et améliore le flux sanguin au niveau de la rétine. Les tissus oculaires sont riches en lipides, comme d’ailleurs de nombreuses autres membranes cellulaires du corps. L’astaxanthine étant très liposoluble présentera une forte affinité avec l’ensemble de ces tissus. Les qualités anti-inflammatoires de l’astaxanthine sont également très intéressantes, car elles réduisent la formation de néo-vaisseaux sanguins observée dans les stades avancés de la DMLA. De plus, elle freine la destruction des cellules de la rétine en cas de tension intra-oculaire caractéristique du glaucome, qui peut être une autre cause de cécité chez les personnes âgées.