FODMAP ? Déjà entendu parler de cette méthode ? Ces derniers mois, le régime FODMAP fut l’un des régimes miracles mis en avant que ce soit sur internet ou en librairie dans les rayons diététiques. Cette nouvelle formule alimentaire permettrait de réduire de 75 % les troubles de l’intestin irritable. En effet, ce régime nous prouve que l’alimentation actuelle ainsi que certaines combinaisons ne sont pas adaptées à notre système digestif. Le gluten fait partie de ces aliments et souvent on pense qu’une éviction du gluten va améliorer ces phénomènes douloureux. Mais lorsque le gluten n’est pas en cause, il faut creuser un peu plus.
Quand les maux de ventre nous gonflent
Les troubles digestifs peuvent être nombreux comme par exemple les ballonnements qui sont si fréquents, les éructations si gênantes ou encore les digestions lentes et les maux de ventre inexpliqués. Certes lorsqu’on a testé tous les médicaments allopathiques prescrits par notre médecin, on se pose un peu la question du pourquoi ? Pourquoi ais-je encore mal si je prends des cachets tous les jours ? Peut-être est-ce le stress ? les angoisses ou la vie trop active qui nous empêche d’avancer dans la santé ?
Alors certes, la prise de médicaments – non naturels – tous les jours n’aide pas forcément à aller mieux mais néanmoins. Et si l’on creusait un peu plus ?
Le Dr Sue Shepard, nutritionniste australienne serait à l’origine de cette nouvelle diète alimentaire qui réduirait l’apport de sucres faiblement absorbés et fermentescibles. Des sucres que l’on retrouve principalement dans les fruits et les légumes. Dès lors, en appliquant ce type d’alimentation nous réduirions de manière considérable les troubles de l’intestin irritable.
FODMAP
C’est en 2005 que le mot FODMAP a été instauré. Il désigne l’ensemble des glucides à chaîne courte qui sont indicateurs de ce régime :
F = Fermentescibles ® rapidement fermentés via les bactéries du côlon
O = Oligosaccharides ® fructane, non digestible par l’humain
D = Disaccharides ® lactose
M = Monosaccharides ® fructose
A = And – qui signifie ici simplement « et »
P = Polyols
Bien entendu, il n’est pas évident d’identifier – au quotidien – les aliments adaptés à ce régime avec ces mots qui peuvent sembler un peu savants. Et dès lors, il peut être difficile de s’y retrouver. Grâce à l’aide d’un naturopathe ou d’un nutritionniste qui pourra vous guider dans ce nouveau type d’alimentation, vous pourrez adapter votre régime alimentaire pour bénéficier de tous les bienfaits du FODMAP.
Selon leur type, les FODMAPs ne sont pas du tout ou seulement partiellement digérés et absorbés au niveau de l’intestin grêle. Une certaine quantité transite donc jusqu’au côlon. Là, les sucres entraîneraient une distension du gros intestin via un effet osmotique (appel d’eau qui augmente le volume des selles) et la production de gaz (fermentation des sucres par la flore intestinale). Cette distension jouerait un rôle prépondérant dans les douleurs intestinales ou l’accélération du transit. Les gaz produits sont également à l’origine des flatulences.
Que faudrait-il diminuer dans notre assiette ?
- Oligosaccharides: Blé, orge, seigle, oignons, poireaux, ail, échalote, artichaut, betterave, fenouil, etc.
- Disaccharides: Lait de vache, de chèvre, de brebis, les fromages, le crème, le babeurre, la poudre de lait, etc.
- Monosaccharides: pomme, poire, mangue, asperge, sirop de glucose, miel, asperges, artichauts, etc.
- Polyols: avocat, cassis, mûre, nectarine, chou-fleur, etc.
L‘approche des FODMAP a l’avantage de ne pas éliminer un groupe entier d’aliments : on évite ainsi les carences qui peuvent découler des multiples évictions d’aliments que certaines personnes, dont la digestion est très perturbée, sont amenées à pratiquer. Il est dès lors important de bien comprendre qu’il s’agit bien d’une réduction des quantités consommées de FODMAPs et non d’une suppression complète.
Les résultats du régime FODMAP sont-ils probants ?
Il faut entre 1 mois et demi à 2 mois de régime faible en FODMAPs, pour voir des résultats intéressants et faire un test de réintroduction de chaque catégorie pour voir laquelle vous pose réellement souci. L’idéal est de tenir un carnet alimentaire pour suivre votre évolution personnelle.
Bien évidemment, pour combler un mal totalement il faut faire une analyse du terrain et prendre tous les facteurs en compte. Dès lors une anamnèse complète de votre situation de santé pourrait sembler intéressante si vous souffrez au quotidien de ces désagréments d’ordre digestifs.