Vous pensez perdre quelques kilos en modifiant simplement votre alimentation ? C’est possible, mais pas forcément suffisant. En effet, d’autres facteurs tout à fait extérieurs et dont nous sommes loin de soupçonner les effets sanitaires interviennent dans la régulation du poids. Durant ces dernières années, les chercheurs se sont rendu compte que si certaines personnes grossissent parce qu’elles mangent trop ou de façon mal équilibrée, l’alimentation n’explique malgré tout pas toutes les prises de poids.
Voici une hypothèse de cinq points clés qui peuvent accentuer la prise de poids ou empêcher l’amaigrissement.
1ère clé : les nuits trop courtes et le manque de sommeil
De nombreuses études suggèrent que le manque de sommeil favoriserait la prise de poids et même l’obésité. En observant le temps de sommeil de personnes présentant diverses maladies chroniques, les chercheurs se sont aperçus que ces personnes dorment moins de 7 heures par nuit et qu’elles ont dès lors 3 fois plus de risque d’être obèses. Cela peut s’expliquer d’une part, parce que le manque de sommeil augmente le taux de la ghréline, une hormone qui stimule l’appétit, tout en diminuant le niveau de leptine. Les taux de ghréline augmentent avant les repas et diminuent après ceux-ci. Elle est considérée comme l’antagoniste de la leptine, cette autre hormone produite par les adipocytes et dont l’augmentation induit la sensation de satiété. La ghréline est principalement secrétée par les cellules de l’estomac et secondairement par certaines cellules du pancréas.
Il semble également que le temps de veille soit plus propice à l’envie de manger, bien évidemment lorsque l’on dort on ne mange pas !
Et les chercheurs de conclure : tout adulte devrait dormir minimum 8 heures par nuit pour maintenir leur poids corporel. Ce principe est aussi de mise pour les plus jeunes. Ceci a été corroboré par une étude néo-zélandaise (2008) qui révèle que les enfants qui dorment moins de 9 heures par nuit ont trois fois plus de risques de souffrir d’obésité. De même, les enfants qui ne dorment pas assez sont semble-t-il plus enclins à souffrir d’hyperactivité. Les enfants en âge scolaire devraient avoir des nuits de dix à onze heures et les plus jeunes, des nuits de onze à treize heures pour être en parfaite santé.
2ème : les toxiques et pollutions diverses
Même si cela ne vous semble pas en lien direct, il existe bien un rapport entre les polluants chimiques et la prise de poids. Des études publiées depuis les années 2002 émettent de plus en plus l’hypothèse que la pollution pourrait contribuer à la croissance de l’obésité dans nos pays « civilisés ». En effet, le nombre de substances chimiques auxquelles nous sommes exposés provoquerait un dérèglement de l’ensemble de notre système hormonal et plus précisément perturberait l’équilibre pondéral. Certaines molécules semblent particulièrement impliquées par l’action hormone-like (hormono-mimétique) qu’elles exerceraient, et ce, plus précisément par rapport aux hormones sexuelles. Les chercheurs soupçonnent certaines molécules de modifier les processus de développement des tissus adipeux et d’accroître les risques d’obésité. Ainsi, les phtalates et le bisphénol A, ces produits utilisés dans les emballages alimentaires, ont été montrés du doigt par des chercheurs américains en 2007. D’après ces chercheurs, même une exposition in utero pourrait induire des risques d’obésité chez les futurs bébés.