Cette fois, nous avons à faire à un cas typique d’essai d’élimination de surcharges de type cristalloïdale suite à un encrassement que le corps tente d’éliminer par les voies rénales. La précipitation de substances, normalement dissoutes dans le plasma sanguin ou dans l’urine, peut provenir soit d’un trouble du métabolisme, soit d’une absorption excessive de ces substances.
Les sels minéraux, dont le calcium et les oxalates d’origine alimentaire, sont normalement présents dans l’urine. Toutefois, un taux anormalement élevé de substances minérales occasionne des dépôts de cristaux qui s’agglutinent en petites masses pour former des pierres. La formation de calculs rénaux dépend énormément des aliments ingurgités et aussi du degré d’acidité ou d’alcalinité des urines (en fonction du type de calcul). Des mesures diététiques appropriées peuvent éliminer plus de la moitié des récidives de lithiase rénale. Certains aliments influencent le pH urinaire et peuvent donc jouer un rôle préventif.
5 facteurs alimentaires à considérer dans les calculs rénaux
— Les liquides absorbés
Buvez beaucoup d’eau ! L’ingurgitation d’une grande quantité de liquide amoindrit les dommages potentiels du calcium, de l’oxalate ou de toute autre substance minérale susceptible de donner naissance aux calculs néphrétiques. La raison en est simple : l’eau dilue la concentration de ces minéraux dans l’urine.
Au cours de la journée, il faut consommer au moins huit verres de liquide et par temps chaud, on doublera ce volume.
Le thé, le chocolat chaud, le jus d’agrumes et les boissons gazeuses très sucrées doivent être consommés avec modération, surtout si l’on est soumis à une diète limitant l’apport en calcium et en oxalates. Rappelons que de nombreuses boissons désaltèrent, mais n’hydratent pas véritablement les tissus. Pour obtenir une véritable hydratation des tissus, c’est de l’eau qu’il faut absorber !
Et l’alcool ?
Il élèverait, semble-t-il, le taux de calcium et d’acide urique dans l’urine. La bière, en particulier la bière en fût, contient des oxalates. Ceux qui souffrent de lithiase rénale auraient donc avantage à en consommer aussi peu que possible.
— Réduction de l’apport de sel
Un autre moyen d’amoindrir les risques de former de nouveaux calculs est de réduire sa consommation de sel afin de diminuer la teneur en calcium de l’urine. Les gens dont l’urine est fortement concentrée en calcium devraient supprimer le sel dans la préparation ou l’assaisonnement des plats et rayer du menu tous les aliments transformés à teneur élevée en sodium : bacon et autres viandes salées, olives, aliments en conserve (sauf les aliments diététiques sans sel), choucroute, poisson fumé, repas et plats cuisinés congelés (sauf les produits à basse teneur en sel).
— Les protéines animales
Il convient de réduire également votre consommation de viande. Les protéines animales peuvent augmenter les taux de concentration des constituants de base de l’urine (calcium, oxalates et acide urique) et ainsi favoriser la formation de calculs.
— Les oxalates
Les oxalates, en se combinant avec le calcium, peuvent former des calculs. On relève d’ailleurs fréquemment des taux élevés de ces sels dans l’urine des patients vulnérables à la formation des précipités. D’où l’importance de ne pas consommer trop d’aliments qui en renferment de grandes quantités.
— Le calcium
Le calcium étant le constituant premier des calculs rénaux, on croit souvent qu’une réduction importante de l’apport en calcium dans le régime alimentaire suffit à juguler la maladie ; or une réduction trop draconienne de l’apport en calcium alimentaire risque d’augmenter le taux d’oxalates, favorisant ainsi la formation de nouveaux calculs. Il faut savoir en outre que le calcium n’occasionne pas autant de dépôts que le font les protéines. Le calcium aurait pour effet de retenir les oxalates alimentaires dans les intestins, les empêchant ainsi de passer dans le sang et de cheminer vers les reins où se forment les cristaux qui sont à l’origine des calculs. Deux ou trois portions quotidiennes de produits laitiers ou d’autres aliments riches en calcium — soit 800 mg par jour, au total — seraient acceptables mais absolument pas obligatoires
L’addition d’aliments à haute teneur en fibres à un régime bien pourvu en liquide et faible en protéines peut aider à réduire les concentrations urinaires de calcium et d’oxalates. Il convient d’être prudent et d’équilibrer judicieusement l’apport en sels minéraux.
Remarque : A ce propos, le son de riz et le son de maïs, qui contiennent moitié moins d’oxalates que le son de blé, peuvent contribuer également à prévenir les calculs.
CLASSEMENTS DES LITHIASES
1. LITHIASES CALCIQUES
- Représentent environ 75 % des calculs rénaux
- Sont beaucoup plus fréquentes chez les hommes
- Sont plus fréquentes chez les adultes
- Dans la plupart des cas, elles sont dues à une augmentation du calcium dans l’urine
- Elles peuvent être constituées :
d’OXALATE DE CALCIUM ou de PHOSPHATE DE CALCIUM
dans 50 % des cas dans 25 % des cas
2. LITHIASES PHOSPHATIQUES
- Dont les calculs sont constitués de phosphate amoniaco-magnésien
- Représentent environ 10 % des lithiases
- Sont beaucoup plus fréquentes chez les femmes
- Se retrouvent en général lors des infections des voies urinaires par Protéus.
3. LITHIASES URIQUES
- Dont les calculs sont constitués d’acide urique et d’urate
- Représentent environ 5 % des lithiases
- Sont plus fréquentes chez les hommes car elles dépendent du taux d’acide urique dans l’urine et, bien évidemment, les personnes atteintes de goutte sont plus sujettes aux lithiases uriques.
4. LITHIASES À BASE DE CYSTINE
- Lithiase très rare qui touche à peu près 1 % des patients concernés.
Extrait du livre Révélations-Santé du Dr. Schmitz aux Ed. Trédaniel
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