C’est quoi être addict et avoir des addictions ? Définitions et exemples

Certains ont des addictions à leur smartphone ou aux jeux vidéo, d’autres le sont vis-à-vis du chocolat, d’autres encore ne peuvent se passer de cigarettes, de sport ou de sexe. Plus ennuyant sont ceux qui sont addicts à l’alcool, aux médicaments ou à d’autres drogues.

Quel est le point commun entre tous ces centres d’intérêt et qu’est-ce qui provoque ces addictions du point de vue scientifique ?

Si l’on se réfère à la définition officielle du site[i] « Mission interministérielle de lutte contre les drogues et toutes les conduites addictives » (Mild et Ca), nous y lisons :

« D’un point de vue scientifique et médical, les addictions sont des pathologies cérébrales définies par une dépendance à une substance ou à une activité, avec des conséquences délétères.

Les addictions concernent le tabac (nicotine), l’alcool, le cannabis, les opiacés (héroïne, morphine), la cocaïne, les amphétamines et dérivés de synthèse. Parmi les addictions sans substance, seul le jeu pathologique (jeux de hasard et d’argent) est cliniquement reconnu comme une dépendance comportementale dans les classifications diagnostiques internationales (DSM 5, CIM 10). »

Si nous nous référons à l’encyclopédie Larousse[ii], elle y est définie comme :

« Processus de dépendance plus ou moins aliénante à des toxiques ou à des comportements.

L’addiction est un processus par lequel un comportement humain permet d’accéder au plaisir immédiat tout en réduisant une sensation de malaise interne. Il s’accompagne d’une impossibilité à contrôler ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives. »

Il nous semble que le point essentiel évoqué dans cette dernière définition soit 10la notion d’accès au plaisir immédiat, car c’est bien cela que recherchent les personnes au cours de ces diverses pratiques dont ils sont dépendants. Qu’il s’agisse de boire un bon verre de vin ou de fumer un joint, le but recherché (souvent inconsciemment) par cet acte est bien le sentiment de bien-être ou de mieux-être. Serait-ce pour fuir comme l’évoque l’encyclopédie Larousse une sensation de malaise interne ? Cette affirmation semble discutable et très variable d’une personne à l’autre.

Quant aux scientifiques, s’ils définissent l’addiction comme une pathologie cérébrale, sans doute ont-ils occulté l’étincelle d’activation qui précède le cérébral. Cette étincelle est purement hormonale. En effet, les neurotransmetteurs responsables du plaisir ou de toute autre sensation ou comportement ne se libéreront qu’à la condition qu’ils soient activés par une hormone, hormone elle-même véhiculée par voie sanguine. La sensation de plaisir apportée par l’acte addictif n’est donc pas directement occasionnée par le cerveau. Le cerveau n’est que le disque dur de notre organisme, disque au sein duquel toutes nos sensations ont été enregistrées. Ces sensations sont ramenées à la conscience et ravivées grâce au système endocrinien. C’est donc ce dernier qui occasionne le phénomène de dépendance et non notre système nerveux.

Le point commun entre le fait de consommer de l’alcool, une drogue ou du sexe à outrance est la sensation d’euphorie qui en ressort. Euphorie, bien-être, plaisir constituent des émotions plutôt positives et qui dépendent essentiellement de notre glande thyroïde. Cette glande en forme de papillon située à la base du cou est la glande de la communication et de la sensibilité. Toutes nos sensations et nos perceptions (visuelles, auditives, gustatives, sensations de plaisir ou de bien-être, mais aussi celles de déplaisir ou de tristesse, etc.) dépendent de l’activation de nos sens par la thyroxine, principale hormone thyroïdienne.

Quel rapport avec la substance ou l’acte additifs me direz-vous ?

Toutes ces activités qui peuvent mener à l’addiction ont un point commun : elles déclenchent toutes une excitation thyroïdienne. L’excitation thyroïdienne augmente le taux de libération de thyroxine dans le corps, ce qui s’accompagne d’une sensation d’euphorie et de bien-être. Inversement, les situations tristes ou les actes pénibles ont tendance à épuiser cette glande qui fatiguée sécrétera moins de thyroxine. On assiste alors à un état soit de fatigue, soit d’abattement, soit de dépression[iii] dans les cas les plus avancés. Une chose est certaine, toutes ces humeurs qu’elles soient tristes ou joyeuses sont en lien direct avec l’état d’excitation ou non de notre glande thyroïde et donc du taux d’imbibition du corps par l’hormone thyroïdienne (thyroxine).

Activée par l’acte agréable, l’alcool ou la drogue, la thyroïde libère de la thyroxine, cette thyroxine circulante va elle-même réveiller les sensations de bien-être que notre cerveau aura préalablement enregistré dans des situations similaires.

Ainsi, une personne qui ressentira sa vie comme triste ou monotone aura vite fait de comprendre qu’un petit verre, qu’un petit joint, qu’un petit carré de chocolat ou qu’un bon jeu vidéo lui apporte une sensation de plaisir, d’excitation et d’euphorie. Chaque fois que la glande thyroïde aura tendance à être fatiguée et à s’épuiser, il se peut que la personne se tourne vers ce type d’activité afin de compenser et de retrouver cet état plaisant.

L’addiction est donc endocrinienne ou glandulaire dans un premier temps. Elle n’est cérébrale que dans un second temps, dans la mesure où l’excitation thyroïdienne ré-active les sensations de bien-être enregistrées préalablement. Ces sensations sont ramenées en mémoire (du corps) grâce à la thyroxine qui active elle-même les neurones ou les zones cérébrales dans lesquelles sommeillent ces souvenirs de bien-être.

Si l’état de bien-être ou d’excitation est nettement moins évident dans la dépendance vis-à-vis des médicaments, le phénomène de relance thyroïdienne est similaire. Dans ce cas, ce sont les molécules chimiques qui stimulent la thyroïde. Et ce n’est pas un hasard si les médicaments qui occasionnent le plus d’addiction sont les psychotropes (modification des émotions), les antidépresseurs (active la thyroïde pour éviter la tristesse et la torpeur) et les somnifères (induisent le sommeil pour permettre à la glande thyroïde de se régénérer durant la nuit). En effet, ces trois familles de médicaments agissent toutes par l’intermédiaire glandulaire afin de modifier les humeurs ou le comportement de la personne qui les consomme.

[i] http://www.drogues.gouv.fr/comprendre/l-essentiel-sur-les-addictions/qu-est-ce-qu-une-addiction

[ii] http://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/addiction/185204

[iii] http://www.dailymotion.com/video/xhanid

HBE Diffusion, PANNE Carol 10 mai, 2018
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