En 2006 déjà, Felix Grun et Bruce Blumberg, deux biologistes de l’Université de Californie, ont publié les résultats d’une recherche au sujet des molécules chimiques de synthèse qui contribuent à développer de l’obésité.
Ces produits chimiques que les chercheurs ont appelés des « obésogènes » sont des molécules de synthèse qui perturbent l’équilibre du métabolisme des lipides, car ils sont reconnus pour être des perturbateurs endocriniens.
Depuis 2006, des études ont identifié approximativement 20 substances « obésogènes », dont au moins 3 sont très présentes dans la plupart des ménages américains.
Vous avez certainement déjà entendu parler du Bisphénol A (BPA) utilisé pour la fabrication des plastiques rigides à base de polycarbonate et de résine époxyde depuis 1957. Il est vraisemblablement le perturbateur endocrinien le plus connu et le plus présent. Ainsi on le trouve dans les bouteilles d’eau et la plupart des plastiques ménagers, mais également dans les boîtes de conserve dont l’intérieur est recouvert d’un film plastique.
Bien que de nombreux scientifiques aient tiré la sonnette d’alarme quant à l’exposition au BPA, Food and Drug Administration n’est pas de cet avis prétendant que l’exposition à de petites quantités n’est pas préjudiciable pour la santé.
Une étude publiée dans le journal « The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology » a prouvé que le BPA de ces contenants peut contaminer la nourriture et les boissons qu’ils contiennent et avoir de nombreuses répercussions sur le système endocrinien. Beaucoup d’études confirment ces données ainsi que le lien entre l’exposition au BPA et l’obésité.
Les phtalates sont d’autres molécules chimiques qui sont utilisées dans la fabrication des plastiques souples.
Ils sont aussi excessivement répandus dans nos produits de consommation quotidiens. Ces molécules contaminantes sont aussi présentes dans les jouets pour enfants, les produits pharmaceutiques, les récipients type Tuperware, les emballages des cosmétiques, les cannettes, etc. La liste des produits qui contiennent ces perturbateurs endocriniens est très, très longue…
Trois études indépendantes ont constaté que la circonférence accrue de taille et l’importance de la graisse abdominale étaient directement en lien avec des niveaux sanguins élevés de phtalates.
Une autre étude en endocrinologie moléculaire et cellulaire publiée en 2009 prouvait que les phtalates peuvent déclencher une prise de poids en perturbant les récepteurs hormonaux qui ont une fonction-clé dans le métabolisme des lipides et des hydrates de carbone.
L’acide Perfluorooctanoique (PFOA) est un autre produit chimique à longue chaîne considéré comme « obésogène ».
Celui-ci est présent dans les revêtements antiadhésifs des ustensiles de cuisson. Élaboré à partir de téflon, il est présent dans le sang de 98 % des personnes vivant aux États-Unis. Il possède aussi des effets négatifs sur la santé.
Selon les études récentes, les produits contenant du fluor ou du brome sont plutôt impliqués dans les problèmes thyroïdiens, une autre glande endocrine essentielle qui intervient dans l’équilibre hormonal et dans les prises de poids.
D’autres études ont constaté qu’une exposition élevée au PFOA augmentait le risque de maladie rénale chronique et de divers cancers. Il mérite aussi d’être repris parmi les « obésogène ».
Afin de protéger le corps et les organes nobles, l’organisme commence par stocker les toxiques dans les tissus les moins utiles dont fait partie le tissu graisseux. Il a été mis en évidence que la simple démarche de manger bio ou d’opter pour une nourriture crue et saine avec très peu d’additifs amène une perte de poids.
L’approche diététique reposant sur la seule ingestion de kilocalories est largement dépassée. De nombreux nutritionnistes s’intéressent d’ailleurs actuellement aux apports énergétiques subtils et qualitatifs des aliments plutôt qu’au nombre de calories.